Dans une correspondance confidentielle qui a fuité sur les réseaux sociaux, la Cour constitutionnelle demande au Président Konaré de sortir de sa retraite et de s’impliquer dans les dossiers brûlants.

La correspondance de la Cour constitutionnelle, estampillée « urgent et confidentiel », est datée du 22 octobre 2019. C’est dire qu’à peine le destinataire l’a reçu que la fuite a été organisée.

Il n’y a d’abord pas de preuve d’authenticité. Sur les réseaux sociaux aujourd’hui, on retrouve des documents de toutes sortes, fabriqués selon les besoins de la cause, des documents officiels, toujours sans sanctions dans les deux cas.

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« Je ne serais jamais un ancien militant », avait dit le président Konaré, en passant le relai de Koulouba. Juste après, il est allé s’occuper de ses premières et éternelles amours, le panafricanisme, à la tête de l’Union africaine.

En désaccord avec ses anciens pairs et désormais employeurs, il a jeté l’eponge et est rentré au Mali. Là, il a réussi la prouesse de se rendre invisible et inaudible. Même quand la junte a arrêté et torturé son garçon, il n’a pas bronché.

Il est vrai que l’Adéma lui a fait avaler des couleuvres. Alpha n’a pas digéré le fait que le parti n’a jamais voulu faire le bilan de ses dix ans de gestion. Il a personnellement financé la tenue d’un congrès qui n’a jamais eu lieu. Il n’a pas formellement démissionné, mais, n’a jamais été vu aux activités du parti.

Que peut faire Alpha ? Il est vrai que lui-même, depuis un certain temps, cherche à donner une orientation à son engagement. Dans quoi militer et avec qui, sont des questions qu’il n’avait pas tranchées. En entendant, il s’investit dans l’écriture, revoyant ses classiques et écrivant d’autres à un rythme effréné.

La demande de la Cour constitutionnelle est du pain-béni pour le Président Konaré. Il aura l’argument pour ne plus être ferré dans le carcan de l’Adéma, devenu trop petit et trop éloigné des idéaux du départ, pour donner en toute légitimité, comme la Cour l’y invite, une nouvelle orientation à son militantisme. Pour ceux qui connaissent le président Konaré et les rares admis à Titibougou, il ronge ses freins depuis longtemps. Un appel officiel pourrait lui permettre de reprendre du service. Pour le plus grand bien du Mali.

Alexis Kalambry

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