La CNJM à travers son président Ismayila Yoro Dicko a organisé une conférence citoyenne pour soutenir l’Armée et la Justice malienne. C’était en partenariat avec le Groupe Appui Judiciaire en France, au Centre culturel Olympafrica de Banankabougou, le week-end dernier.
« Faire de l’Etat, un sujet de Droit » ! « Informer les justiciables sur le Droit » ! Tels étaient les propos et la vision que s’étaient donnés Ismayila Yoro Dicko et Moussa Guindo, présidents respectifs du CNJM et du Groupe Appui au Pouvoir judiciaire en France, en face d’une centaine de participants, hommes, femmes et jeunes au Centre Olympa, le week-end passé. Les deux conférenciers en plus de Mme Maïga Habibatou Maïga, ont fait le tour de la justice malienne, ont décortiqué les dérives de cette justice et ont fait plusieurs propositions de solutions.
Pour le soutien à l’Armée, M. Dicko s’est dit ouvert à toutes les contributions intellectuelles et morales, mais a indiqué le service social de l’Armée pour autres contributions, matérielles ou pécuniaires. Par contre, il a beaucoup insisté sur le soutien moral en tant de crise. « Si chacun joue bien son rôle, nous pourrons sauver ce pays », a estimé Moussa Guindo, magistrat de son état et président du Groupe Appui judiciaire en France.
Aliou Diallo, membre du Groupe Appui au Pouvoir judiciaire en France, venu de la France pour l’occasion, a confié que ce groupement de la Diaspora a vu le jour suite aux récentes actions judiciaires du ministre de la Justice Malick Coulibaly dans la lutte contre la corruption et l’impunité au Mali. Il a expliqué que ces vagues d’arrestation ont suscité un certain espoir au niveau de la Diaspora malienne en France qui a décidé de se regrouper sous ce groupe Appui au Pouvoir judiciaire afin d’apporter sa contribution à l’édification nationale.
Au compte des perspectives, le président de la CNJM, Ismayila Dicko a promis la création des boutiques juridiques et le déploiement des juristes ambulants pour conseils et appui aux justiciables dans plusieurs localités au Mali, des formations et la mise des nouvelles technologies au service de la citoyenneté.
Parmi les participants, on pouvait noter la présence de la présidente de l’Association pour le Changement de vision pour la Paix au Mali (ACVP-Mali), Djénéba Sidibé. « Je pense que cette initiative de la CNJM est à féliciter. La bonne justice est un socle très important pour le développement d’un pays. Cela n’est possible qu’avec des citoyens muris et imprégnés de leurs droits », a laissé entendre la présidente de l’ACVP-Mali, Djénéba Sidibé.
Koureichy Cissé