La 5ème promotion de la Faculté de Droit Public du système (LMD) baptisée (Pr. Makan Moussa Sissoko), promotion 2015-2018, a célébré sa sortie solennelle avant-hier dans l’enceinte de l’ancien Ena. La joie pour certains, mais aussi la tristesse pour d’autres. Un sentiment d’abandon.

Depuis le balancement du Mali dans le système Licence-Master-Doctorat (LMD), les détenteurs de la licence n’ont plus accès aux concours nationaux tels que le barreau, la magistrature entre autres. Ce qui fait la joie de venir un cursus universitaire mais aussi l’amertume de se voir diplômé sans emploi et impossibilité de concourir pour d’aucuns.

 Malgré cette amertume qui accompagne les diplômés en licence en attendant les autorités maliennes, la sortie solennelle a été célébrée en présence de plusieurs personnalités professorales et politiques. Il s’agit de Pr. Makan Moussa Sissoko, Pr. Tiémoko Sangaré, Moussa Mara, Pr. Cheick Hamalla Touré, Dr. Yacoub Koné et Bart Ouvry de l’Union européenne au Mali.

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A rappeler que la promotion est de 2015-2018 et célèbre sa sortie soit 3 ans après avec Kalifala Touré comme président. Des plaidoiries et des encouragements n’ont pas manqué de la part des responsables universitaires et politiques présents. Dr. Yacoub Koné, vice-doyen de la Faculté, a interpelé les autorités politiques à revoir le cas des détenteurs de licence. Ces jeunes de catégorie A n’ont aucune possibilité de participer aux concours nationaux. « Il faut permettre à tous d’accéder soit au master ou de légiférer dans le sens de leur participation aux concours ».

Ils sont en tous 817 jeunes avec  une licence en Droit public sur le marché de l’emploi avec quelques-uns qui ont la chance d’accéder à des bourses sur le master. Gna Moussada Traoré, une boursière sur le master explique : « J’ai eu une bourse pour le master. C’est grâce à mes études. Et j’encourage les autres à faire de même. Pour ceux qui ont terminé, je leur souhaite une bonne chance et demande à nos dirigeants de revoir leurs cas ».

« Je me sens comme abandonné », a martelé un détenteur qui n’a pas eu accès à une bourse. « Il faut que l’Etat revoie notre situation. C’est regrettable ». Soupire-t-il. La journée a été marquée par des panels et colloques animés par Moussa Mara, Makan Moussa Sissoko et d’autres hommes politiques suivis d’un procès fictifs.

Koureichy Cissé

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