En 2019, dans le classement sur l’Indice de perception de la corruption de Transparency international, dans les 180 pays, le Mali rechute de 10 rangs, à la 130 e place.

L’Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2019 octroie une moyenne de 29 points au Mali. Le rapport rendu public ce jeudi 23 janvier, classe donc le pays au 130e rang sur les 180 pays notés. En 2018, le Mali occupait le 120e rang des pays les plus corrompus.

Le Mali n’était pas le seul Etat à être noté par l’ONGTransparency international. Il était avec 49 pays de la région sur les 180 sur la liste. Le Sénégal se positionne en 66e rang après l’Afrique du Sud (70e), le Bénin (80e) le Ghana (80e) puis le Burkina Faso qui se positionne à la 85e place. Ils sont suivis par la Côte d’Ivoire, 106e place, le Gabon (123e), le Togo (130e) et le Nigeria (146 e).

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49 pays africains figurent sur la liste qui évalue 180 pays. Le continent, de façon générale, obtient une moyenne de 32/100. En Afrique Subsaharienne, les Seychelles (27e), le Botswana (34e), le Cap-Vert (41e), le Rwanda (51 e) et de Maurice 56e sont les pays qui enregistrent les plus forts scores. Tout comme en 2018, le Soudan du Sud (179) et la Somalie (180e) sont les pays de la région qui ferment ce classement de 2019.

S’attaquer de toute urgence

L’IPC note 180 pays et territoires selon leurs niveaux de corruption dans le secteur public, en s’appuyant sur 13 évaluations d’experts et enquêtes menées auprès de chefs d’entreprises. Cet indice utilise une échelle de zéro (fortement corrompu) à 100 (très peu corrompu).

En dépit de certains progrès, la majorité des pays ne parviennent toujours pas à lutter efficacement contre la corruption dans le secteur public a soulevé l’ONG dans ses analyses de 2019.

En effet, elle indique que sur les 180 pays notés, au cours des 8 dernières années, seuls 22 pays ont considérablement amélioré leur score sur l’IPC, parmi lesquels la Grèce, la Guyane et l’Estonie. Les recherches également démontrent à la même période que 21 pays ont vu leur score baisser, dont le Canada, l’Australie et le Nicaragua. « Les niveaux de corruption montrent peu ou pas de changements dans les 137 pays restants », ajoute Transparency International.

« L’absence de progrès réels contre la corruption dans la plupart des pays est décevante et a une incidence négative importante sur les citoyens du monde entier », commente Patricia Moreira, directrice générale de Transparency International. « Pour avoir une chance de mettre fin à la corruption et d’améliorer la vie des individus, nous devons nous attaquer à la relation entre la politique et l’argent… ».

Pour mettre fin à la corruption et rétablir la confiance dans la politique, Transparency International juge qu’il est impératif « d’empêcher les occasions de corruption politique et de promouvoir l’intégrité des systèmes politiques ». Pour ce faire, l’ONG préconise entre autres, de gérer les conflits d’intérêts, de contrôler le financement politique tout en renforçant l’intégrité électorale ; donner le pouvoir aux citoyens ; renforcer les contrepouvoirs. Sur ce dernier, il recommande aux gouvernements de promouvoir la séparation des pouvoirs, renforcer l’indépendance de la justice et préserver les freins et contrepoids.

Kadiatou Mouyi Doumbia

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