Hamidou Adama Diarra : (citoyen),

« Les affaires politiques ainsi que de la religion ne répondent plus à leurs déontologies. La société est divisée car toutes les religions ont une manière politique. Il s’agit de la manière de diriger la société. On constate que la politique qui dirige notre société est différente de celles des religions donc ça constitue un problème qui est le nôtre ».

Ousmane Diawara : (juriste),

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« Ces deux notions occupent une place importante pour l’harmonisation de la société. Mais on remarque souvent dans les pays sous-développés, au Mali en particulier, que ces deux notions ne sont jamais compatibles. Selon un sociologue, l’homme politique veut nous faire croire ce que lui-même ne croit pas. Or, quand on prend la religion au sens strict du terme, c’est une adoration divine de se soumettre aux règles et exigences prévues par les livres sacrés. Et cette religion a une influence sur les citoyens surtout analphabètes qui n’ont plus confiance aux institutions politiques. Ce qu’on voit ici, un homme politique pour être élu, a besoin de la majorité absolue. De ce fait pour accéder au pouvoir, l’homme politique essaye d’hypnotiser les leaders religieux afin que ces derniers puissent l’aider à accomplir son envie. En lui faisant des promesses et une fois élu, l’homme politique a tendance à oublier les promesses tenues ».

Mami Keita : (médecin),

« La religion et la politique ne doivent pas être confondues. Les gens ne doivent pas se cacher derrière la religion pour faire la politique. Au Mali, la plupart de nos religieux se cachent derrière la religion pour faire la politique. On peut être les deux à la fois, mais sans aussi les mélanger. Beaucoup de nos religieux profitent de la faiblesse des Maliens pour faire la politique en montrant une face religieuse sous laquelle se cache la politique. Ces personnes sont les plus influentes car le Mali est un pays de croyants.

Je pense qu’il est préférable aujourd’hui de se donner la main et de lutter contre nos fléaux ».

Sékou Diarra : (étudiant)

« Si l’on s’en tient aux textes, les deux notions devraient être distinguées dans un pays qui se veut ou du moins se dit laïc. Cependant, les lois et principes qui régissent une société doivent être appliqués en tenant compte de ceux sur qui ils ont effet. Compte tenu de ce dernier élément et du caractère fondamentalement communautaire de notre pays, nous nous devons de chercher un équilibre grâce auquel la religion pourrait soutenir l’Etat comme un pilier de la nation sur lequel la conscience populaire pourrait s’appuyer quand notre esprit de fraternité et notre envie de vivre ensemble viennent à s’amoindrir ».

Ramatou Haïdara : (journaliste),

« La politique et la religion ne font pas bon ménage parce que cela pourrait poser un problème d’éthique spirituel ».

Camara Allamako : (secrétaire général de l’Adéma-PASJ, Sous-section de Faladjè),

« Les hommes politiques et les religieux constituent la même société. Les religieux doivent faire la politique, mais pas avec le statut religieux. Ils peuvent être des militants des partis politiques, mais pas sous couvert de la religion. La religion fait passer ce que la divinité demande. Tout citoyen a le droit de s’impliquer dans la politique pour la bonne marche de la société en tant que citoyen et non religieux. Je suis contre ces personnes qui pensent faire le bien pour le pays en se cachant derrière la religion pour faire un soulèvement social alors qu’ils font la politique. C’est de la mauvaise stratégie car ça peut amener le pays sur un terrain très glissant ».

Propos recueillis par

Ahmed Sagara

(stagiaire)

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