Le jeûne, l’un des cinq piliers de l’islam, est impacté par le Covid-19. Une psychose sur les préparatifs de ce mois sacré.
Les musulmans du Mali ont commencé le jeûne le vendredi 24 avril 2020. Cette année, l’arrivée du Covid-19 a bouleversé l’ordre des choses. Le climat des affaires et les revenus sont impactés. Pour les chefs de familles qui doivent faire face à de multiples dépenses, ce n’est pas la sérénité. Yacouba Traoré, propriétaire d’une dibiterie à Kati Sananfara n’arrête de se plaindre.
M. Traoré avait l’habitude de doubler l’argent de la popote pendant le mois de ramadan. « A l’approche du ramadan, je constituais un stock de lait, du sucre, d’huile, des dattes, des boites de conserve, des tubercules etc. Et je donnais le double de l’argent de la popote à ma femme comme tout est cher en ces moments au marché« , explique M. Traoré.
Cette situation est très pesante pour Yacouba Traoré cette année, car ses revenus ne sont plus comme avant. Avec cette pandémie, les différentes mesures prises par le gouvernement bouleversent fortement son chiffre d’affaire. « Il n’y a pas beaucoup de vente pendant la journée, la plupart de mes clients viennent la nuit. Avec ce couvre-feu, mon affaire ne marche plus très bien et j’ai beaucoup de difficultés à joindre les deux bouts cette année« .
Mais malgré cette situation difficile, M. Traoré espère tout au fond de son cœur et prie pour que la situation s’améliore avant la fête du ramadan et que la paix et la sérénité reviennent au Mali.
Zeïnabou Fofana