La 2e adjointe au maire de Montreuil estime que le président sortant Ibrahim Boubacar Kéita a beaucoup fait pour stabiliser le pays malgré le contexte sécuritaire difficile dans le Sahel. L’économie, l’armée et le développement social ont tous été impactés positivement, selon Mme Kéita Djénéba Kéita, d’où la nécessité, pour les Maliens, d’accorder un autre mandat à IBK.
30minutes.net : Pourquoi vous soutenez la réélection d’IBK ?
Mme Kéita Djénéba Kéita : Il ne faut pas que le Mali retourne en arrière surtout après ce qu’il a vécu en 2012 avec le coup d’Etat. La stabilité du pays dépend de la réélection d’Ibrahim Boubacar Kéita. Je le soutiens parce que quand on regarde de près ce qui a été fait dans son premier mandat, il y a beaucoup d’avancées. C’est hallucinant ce qu’il a réalisé malgré le problème sécuritaire dans le pays, mais aussi dans le Sahel.
Il y a eu un boom économique dans le pays. Le Mali est aujourd’hui suivi de très près par les investisseurs. Ils viennent maintenant en nombre. Quand on regarde ce qu’il a fait au niveau social en augmentant le Smig et le salaire des fonctionnaires, les projets d’autonomisation des femmes, etc., je pense qu’il mérite un deuxième mandat pour poursuivre avec ces projets qui sont pour le Mali.
30minutes.net : Certains sont pourtant très critiques par rapport à ce bilan, surtout dans le cadre de la lutte contre la corruption ?
Mme Kéita : La lutte contre la corruption me fait rire toujours. Pour moi, cette lutte doit commencer par la base et non le sommet. Si déjà les gens qui donnent refusent de donner et qu’on dénonce ceux qui essayent de nous soutirer de l’argent, la tendance va vite changer. C’est une question d’éducation populaire.
C’est toute la couche malienne qui doit faire un travail là-dessus. On ne dira pas que ça sera éradiquer tout de suite. Le phénomène existe un peu partout en Europe ou encore aux Etats Unis, mais si l’éducation populaire est réussie, il y aura forcément une avancée. Ce n’est pas comme si le président IBK peut décréter qu’il n’y aura plus de corruption et qu’immédiatement il n’y aura plus de corruption. C’est un travail de tout le monde, ensemble et ça ira.
30minutes.net : Vous êtes au Mali pour faire campagne pour IBK. Quelles sont les actions que vous avez menées sur le terrain ?
Mme Kéita : J’ai tissé un lien avec les femmes et les jeunes de Médina Coura où je suis venue pour animer un meeting. J’ai accompagné IBK à Bougouni, à Kayes et j’ai eu un meeting à Kabala. L’Association des lutteurs de Bamako, dont je suis la marraine, organise un événement demain dimanche pour le soutenir.
Des jeunes de Tomikorobougou organisent aussi des événements pour le soutenir et je vais y aller. Mon rôle, c’est d’aller où la campagne n’est pas. Je pars auprès de ces gens pour les écouter, être leur porte-parole pour qu’on puisse les aider. Nous faisons tout pour convaincre aussi les derniers indécis. Je mène la campagne, je ne demande rien. Etant Malienne, je tiens à ce que les problèmes des jeunes et des femmes soient réglés. Je ne demande aucun poste, mais je serai toujours là pour soutenir mon pays. Je demande alors à tous les électeurs d’aller retirer leur carte pour voter. Je demande à mes soutiens d’aller voter pour IBK.
Propos recueillis par Sory I. Konaté
30minutes.net
21 juillet 2018