Moins de deux semaines avant le départ des premiers pèlerins pour la Mecque, les agences de voyage et la filiale gouvernementale d’organisation du hadj s’activent. Selon Moussa Bathily, directeur de l’Agence Nietaa voyage, cette année, les préparatifs vont bon train, mais des difficultés, comme l’accès aux documents administratifs, font souffrir certains candidats au pèlerinage.

30minutes.net : Qu’est-ce que le pèlerinage ?

Moussa Bathily : Le pèlerinage est le 5e pilier de l’islam. Il est une obligation sur tous les musulmans ayant les moyens de l’effectuer.

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30minutes.net : Cette année, comment organisez-vous le pèlerinage ?

M. Bathily : C’est l’Etat qui organise le pèlerinage en collaboration avec nous, les agences privées. Concernant les démarches administratives, les agences versent de l’argent à l’Etat. Par exemple, pour la vaccination nous payons 17. 000 F CFA pour chaque pèlerin et 20.000 F CFA pour réserver une place à la Maison du hadj pour héberger les pèlerins venus de l’intérieur du pays. Ils sont ainsi formés sur place. La formation démarre 3 mois avant le départ. Elle est composée de séances d’apprentissage des invocations utilisées durant le pèlerinage, le hadj depuis Bamako jusqu’à la Mecque, etc. Les agences réservent aussi des hôtels et des moyens de déplacement à Médine, Mouzdalifa, Mina et à la Mecque. Cette année, le frais du pèlerinage est de 2.850.000 F CFA par personne.

30minutes.net : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l’organisation du pèlerinage ?

M. Bathily : Nous avons beaucoup de difficultés cette année. La majorité de nos pèlerins viennent des villages. Souvent, ils n’ont même pas d’acte de naissance, ni de passeport. D’autres ne payent pas l’argent convenu et beaucoup de gens viennent en retard, ce qui complique la tâche. Avec l’Etat, les pièces tels que la carte Nina et le passeport ne sont pas facilement accessible. Des fois, quand c’est inaccessible, certains pèlerins sont bloqués à Bamako. A la Mecque ou à Médine, beaucoup d’hôtels ne donnent pas souvent de nourriture aux pèlerins alors qu’ils ont été payés pour ça. Les difficultés sont énormes.

30minutes.net : Que proposez-vous à l’Etat comme solution à ces problèmes ?

M. Bathily : Je propose à l’Etat de prendre des précautions pour faciliter l’accès aux documents administratifs. Je demande aux pèlerins de tout mettre en œuvre pour venir rapidement à la Maison du Hadj afin d’être mieux préparer.

30minutes.net : Un dernier mot ?

M. Bathily : Je demande aux chefs d’agences et aux agents de l’Etat chargés du hadj de craindre Dieu en mettant les pèlerins dans de bonnes conditions avant, pendant et après le pèlerinage.  

Propos recueillis par

Hamady Sow (stagiaire)

30minutes.net

09 juillet 2019

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