Le Syndicat national des travailleurs des collectivités territoriales (Syntract) en synergie  avec le Syndicat national des agents des collectivités territoriales (Synact), a animé un point de presse le lundi 15 avril 2019 à la Centrale démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM), sise à l’Hippodrome. Ils ont dénoncé la violation de l’article 236 du code portant sur les collectivités au Mali.

Le gouvernement malien à travers le ministère de l’Economie et des Finances, a instruit aux chefs des départements de l’Education et de l’Administration territoriale, à payer les retenues salariales qui avaient engagées contre les enseignants, suite à leur grève. Cette instruction a fait l’objet d’une lettre circulaire émanant du ministère de l’Economie, Dr. Boubou Cissé. Les syndicats du Syntract et du Synact s’y sont opposés avec la dernière rigueur. 

A les en croire, cette lettre de Dr. Boubou Cissé est une violation des textes portant sur la décentralisation, constitutionnellement protégés. Abidina Karembé, le secrétaire aux informations du Syntract a souligné qu’avec cette décision, le gouvernement a seulement déplacé le problème, il ne l’a pas résolu. Selon M. Karembé, l’article 236 du code des collectivités stipule que « le président de l’organe exécutif d’une collectivité est l’ordonnateur du budget de ladite collectivité », par contre, c’est aux directeurs d’académie et des budgets que la correspondance ministérielle demande de payer les enseignants et les agents de santé, en place et lieu des maires et présidents de conseils comme le prévoit l’article 236. Cela en aucun cas ne peut-être possible, a-t-il précisé.

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Le secrétaire aux revendications, Oumar Diarra a, à son tour, lancé un cri d’alerte aux associations de la municipalité et présidents de conseil, à s’impliquer dans leur lutte pour mettre fin à cette injustice. Il a promis d’attaquer la lettre ministérielle, à tous les niveaux sur le plan judiciaire, pour selon lui, son illégalité voire même, anti constitutionnalité. 

En plus de cette incompétence administrative, les syndicats ont promis de ne pas exécuter la décision même si le gouvernement revenait sur son erreur de compétence. Ils ont demandé à tous les administrateurs des collectivités de ne pas traiter ce dossier des salaires des enseignants et des agents de santé sans le leur. 

« On doit traiter tous ses enfants sur le même pied d’égalité », a dit Souleymane Traore, S. G du Synact. « Nous sommes les trois corps d’une même fonction, on ne peut payer les uns et laisser les autres. Ce que nous demandons n’est estimé qu’à 8 milliards de F CFA par an, ce qui n’équivaudrait qu’à des primes chez d’autres corporations. Le nôtre, c’est notre salaire », a déploré le S. G du Synact, Souleymane Traoré.

Koureichy Cissé   

Tribune du 19 avril 2019  

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