Mauvaise gestion, délinquance financière et abus de pouvoir, menacent considérablement l’avenir de la Pharmacie populaire du Mali (PPM). Si rien n’est fait dans l’immédiat, la structure risque d’être fermée avec comme conséquences : manque de médicaments dans les hôpitaux et mise en chômage de plus d’une centaine d’agents. Les faits.

Il y a quelques jours, le syndicat de la PPM, soutenu par l’ensemble des travailleurs, a organisé un sit-in à la direction générale pour réclamer le départ du PDG, Dr Moussa Sanogo. Il lui reprochait la mauvaise gouvernance, la surfacturation, le manque de considération du personnel, le clientélisme dans le recrutement et la promotion au sein de la PPM ainsi que l’achat des produits en voie de péremption.

Le secrétaire général du comité syndical, Amadou Sangaré avait même été clair dans ses propos : « nous ne travaillerons plus jusqu’à ce que le PDG Sanogo soit relevé ou qu’il revienne sur ses décisions. Nous viendrons chaque jour et à l’heure mais nous n’allons pas travailler. Nous exigeons à ce qu’il revienne sur ses décision ou qu’il soit relevé de ses fonctions », avait-il martelé.

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Eh bien, selon nos informations, pour camoufler les faits qui lui sont reprochés (dépenses inutiles causant un déficit de plus de 700 millions de F CFA, dilapidation des fonds avec l’achat des produits en voie de péremption et des investissements tous azimuts, etc), le PDG a animé une conférence de presse pour tenter de redorer son blason. Sans surprise, il annonce le bon fonctionnement de la PPM depuis son arrivé, tentant même de cacher certaines réalités.

Selon nos informations, ce cadre qui occupe plusieurs fonctions « avantageuses » dans l’appareil sanitaire du pays, ne travaille que pour son confort personnel. Il annonce des reformes importantes pour le bonheur du service, mais avec l’unique dessein d’empocher les 10%. « On l’appelle dans le milieux des fournisseurs, Monsieur 10%. Il passe des marchés, engage à tour de bras notre structure pour uniquement gagner sa part. Les agents qui s’imposent à lui et à cette stratégie, deviennent des ennemis à abattre à tout prix », s’exclame Moussa, un travailleur déçu de son comportement. En fin stratège en camouflage du détournement de deniers publics,  le PDG Moussa Sanogo, a décidé de construire des entrepôts modernes pour le stockage des produits pharmaceutiques. Mais, ce qu’il ne dit pas, c’est l’accointance qu’il a avec l’entreprise chargée d’exécuter ces travaux. Pis,  il a organisé le pire des recrutements à la PPM où « pour accéder au poste, des jeunes valables ont été obligés de mettre la main à la poche afin d’être retenu ».

Nous y reviendrons.

Arouna Touré

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