À travers cette formation, le ministère de la Culture veut renforcer les capacités des formateurs des forces de défense et de sécurité maliennes sur la Convention de 1954 et autres conventions et mesures de protection juridiques et physiques du patrimoine culturel, menacé non seulement par les catastrophes naturelles, mais aussi et surtout par les conflits arm

Le ministre de la culture Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo a présidé, à l’Ecole de maintien de la paix (EMP) Alioune Blondin Bèye, la cérémonie d’ouverture d’un atelier de formation qui se tient du 11 au 12 octobre 2018.

Durant la crise de 2012, les forces de défense et de sécurité ont contribué activement à la protection du patrimoine culturel, en participant à la préservation de plusieurs sites archéologiques et monuments historiques à Gao, au sud de Tombouctou et dans la région de Mopti, non seulement contre les mouvements des engins, mais aussi contre l’action des groupes insurgés.

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Ces nombreuses actions, réalisées par les forces de défense et de sécurité, prouvent non seulement leur engagement commun, mais aussi leur rôle comme acteurs importants dans la protection de notre riche patrimoine culturel, bâti au cours de longues périodes d’histoire par de brillantes civilisations en Afrique subsaharienne et au-delà. 

Conscient de ce rôle crucial des forces de défense et de sécurité, le département de la culture a initié une série de formations à l’intention des forces de défense et de sécurité sur la Convention de la Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, tenues respectivement à Bamako, les 16 et 17 novembre 2016, à Ségou, les 22 et 23 juin 2017, à Sikasso, les 14 et 15 août 2017 et, ici même, les 25, 26 et 27 octobre 2017.

Pour cette année, l’atelier est consacré à la formation des  formateurs. L’objectif est de renforcer les compétences nécessaires de ces formateurs  pour accomplir leur future mission, à savoir former leurs collègues aux différents modules, notamment la Convention de 1954 et autres Conventions et mesures de protection juridiques et physiques du patrimoine culturel, les menaces et les difficultés de gestion, le trafic illicite des biens culturels mobiliers et les aspects opérationnels (militaires, sécuritaires et culturels) inhérents à une protection effective du patrimoine culturel.

Mme le ministre n’a pas manqué de remercier les partenaires techniques et financiers du Mali, notamment l’Unesco dont les efforts ont contribué à l’élaboration et à la mise en œuvre du Programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali, qui ont été sérieusement affectés par la crise politique, institutionnelle et sécuritaire dans les trois régions du nord du pays et celle de Mopti, à partir de janvier 2012.

Pour le ministre de la Culture, la Convention de la Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé constitue le trait d’union, un point d’action commun, entre les Départements de la Défense, de la Sécurité et de la Culture, car elle vise à protéger le patrimoine culturel menacé non seulement par les catastrophes naturelles, mais aussi et surtout par les conflits armés. Selon elle, cet atelier est donc une étape décisive dans la formation des forces de défense et de sécurité sur la protection du patrimoine culturel en période de conflit et post-conflit.

Wassolo  

Le Débat du 15 octobre 2018

DECOUPAGE TERRITORIAL

Le nouveau projet divise les Maliens

Depuis le lundi 12 octobre, un projet relatif à un nouveau découpage administratif circule sur les réseaux sociaux. Une source gouvernementale confirme que le document a été présenté à la primature. Il prévoit la création de 20 nouvelles régions administratives.

Le document sur le nouveau découpage administratif n’est pas signé. Le gouvernement ne nie pas non plus son authenticité. Il prévoit la création de 10 nouvelles régions, que sont : Bougouni, Dïoïla, Nioro, Koutiala, Gourma, Douentza, San, Bandiagara, Nara et Kita. Ces novelles localités vont s’ajouter aux 10 autres régions que dispose déjà le Mali. Quant à Bamako, la capitale, il est prévu qu’elle soit divisée en dix communes urbaines.

Des voix commencent déjà à se lever contre ce projet de découpage administratif. Certains estiment que le projet favorise les populations nomades au détriment des sédentaires. D’autres en revanche pensent que, la base devrait être consultée d’abord avant cette prise de décision du gouvernement.

Selon Titan Ag Mohamed de la société civile de Ménaka, cela pourrait empêcher les différents conflits entre les populations suite à cette nouvelle décentralisation. « Ce projet est une bonne chose. Toutefois, l’Etat doit accompagner ces nouvelles localités dans les domaines comme la sécurité », explique-t-il.

Par contre des sociologues pensent que cette nouvelle décentralisation en projet est une bonne chose. Car elle pourrait permettre de rapprocher les services sociaux de base aux populations.

Cependant, ils craignent que ce projet ne soit fait que pour satisfaire les désirs de certains groupes armés. Selon le sociologue, Dr Ali Tounkara, cette décentralisation émane des besoins des différentes populations. Il affirme que si ce projet est fait sur des bases clairs, il peut être une réponse aux attentes des Maliens.

Ce nouveau projet de découpage administratif est prévu dans l’accord pour la paix singé à Alger en 2015. Il est censé transférer des compétences dans les domaines de la santé, de l’éducation, des ressources financières au niveau local.

Avec ST

Le Débat du 15 octobre 2018

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