Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr. Samba Sow, a participé, du 5 au 6 novembre, à Oslo en Norvège, à une rencontre sur le réapprovisionnement du Global Financing Facility (GFF). Cette rencontre visait à mobiliser et utiliser les ressources nationales pour l’accélération des progrès vers l’atteinte des Objectifs de développement durable 3(ODD3).

Créé en 2015, le Global Financing Facility (GFF) est un mécanisme de financement mondial pour aider les pays à s’attaquer aux problèmes de santé et de nutrition les plus graves qui touchent les femmes, les enfants et les adolescents. Il joue le rôle de catalyseur en accordant aux pays des financements d’ampleur limitée des projets d’investissement pilotés par ces pays dans le domaine de la santé et de nutrition des femmes, des enfants et des adolescents.

Il est composé de plusieurs pays et partenaires techniques et financiers. La rencontre d’Oslo, qui a regroupé plus de 150 participants, était organisée par le groupe de la Banque mondiale, la fondation Bill et Melinda Gates et le gouvernement norvégien. Plusieurs panels de discussion ont été organisés pendant les deux jours de travaux.

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À l’issue des travaux plusieurs recommandations ont été faites. Il s’agit entre autres d’investir dans la santé considérée comme un capital humain qui permet la croissance économique, d’utiliser efficacement les ressources, de tirer profit des innovations du secteur privé et de définir les partenariats financiers dans le domaine de la santé.

La rencontre a été également marquée par des annonces de contribution de plus d’1 milliard de dollar pour le réapprovisionnement du GFF afin de financer les projets de santé et de nutrition des femmes, des enfants et des adolescents dans les pays où les ressources sont limitées.

Au deuxième jour des travaux, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr. Samba Sow, a animé un panel sur les investissements mobilisés par les pays pour chaque femme, chaque enfant et chaque adolescent. Pr. Samba Sow a insisté sur la nécessité de rassembler les compétences nationales et internationales autour des questions de santé.

De l’avis du ministre Sow, il faut élargir la base de la pyramide sanitaire en évacuant les déserts sanitaires à travers le rapprochement des structures de santé aux populations. Selon lui, le taux d’accessibilité préconisé doit être dans un rayon de 5 km au lieu de 15 km actuellement.

Aux dires de Pr. Samba Ousmane Sow, le Mali a la chance d’avoir des ressources mises à sa disposition par des partenaires techniques et financiers. Il a plaidé pour la combinaison de ces ressources pour transformer le secteur de la santé. « Nous sommes engagés dans la couverture sanitaire universelle. Il nous  faut d’autres types  d’intervention aussi pour relever le défi » a t-il déclaré.

Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique préconise de mettre en place, dans les 200 jours à venir, un plan d’urgence détaillé, et de concentrer les réformes sur les programmes de santé communautaire avec un focus sur les agents de santé communautaire, dans les 3 à 5 prochaines années. « Nous devons élargir les centres de santé communautaires tout en renforçant les centres de santé de référence et les hôpitaux de district pour répondre aux besoins des populations en matière de santé », a-t-il martelé.

Après son exposé, Pr. Samba Sow a reçu beaucoup de messages de félicitations pour sa brillante intervention jugée très pertinente par les partenaires techniques et financiers qui ont promis des financements pour la mise en œuvre de ces réformes.

Abdrahamane Diamouténé

Le Débat du 12 novembre 2018

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