L’année 2019 s’annonce cruciale pour notre pays en quête de paix et de réconciliation nationale. Les premières heures de cette nouvelle année sont émaillées par un massacre des civils dans le Centre du pays. Cela rappelle l’attentat contre le camp du Moc à Gao en janvier 2017 qui a fait plusieurs dizaines de morts.

Malgré les efforts des plus hautes autorités avec en tête le président de la République, pour une paix durable dans notre pays, les ennemis de la paix ne baissent pas les bras. Du Nord, l’insécurité s’est déplacée et installée dans le Centre du pays.

Pis, en plus des groupes terroristes, les milices à connotation ethnique ont poussé comme des champignons. Dans le Centre, un climat de méfiance s’est installé entre les différentes communautés vivant en harmonie depuis plusieurs siècles, qui s’accusent mutuellement de complicité avec les terroristes.

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Du coup, une guerre intercommunautaire a éclaté sous le regard impuissant du gouvernement qui avait longtemps minimisé la situation. Au total, plus de 500 personnes ont trouvé la mort, des villages ont été calcinés et des milliers de personnes déplacées. 

Sur instruction du président de la République, le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, a effectué plusieurs missions dans la région de Mopti pour trouver une issue favorable à la crise. Des propositions concrètes, notamment le DDR de toutes les milices armés, le renforcement du dispositif sécuritaires dans le Centre,  ont été faites par le PM.

Malheureusement, au moment où l’espoir d’un retour au calme en 2019 était permis, un fait majeur vient de prouver le contraire. Dans les premières heures de cette nouvelle année, précisément le mardi 1er janvier vers 5 h du matin,  le village de Koul-hogon-Peuhl dans le cercle de Bankass a été attaqué par des hommes armés non identifiés. Le bilan est très lourd : 37 morts dont le chef de village, Moussa Diallo, une vieille femme et une fillette, des blessés, des disparus et des dégâts matériels importants.

Cette triste attaque rappelle l’attentat-suicide contre le site du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) à Gao, le 18 janvier 2017. Cette attaque à la voiture piégée avait fait plus de 50 morts et plusieurs blessés. 

Si l’attaque de Gao a été revendiquée par les terroristes, les auteurs de l’attaque contre le  village Koul-hoghon-peuhl restent invisibles. Accusé par certains d’être à la base de l’attaque, le mouvement d’autodéfense Dan Nan Ambassagou au pays Dogon n’a tardé à qualifier  cet acte de barbarie et d’accuser ses auteurs qui, selon lui, sont des ennemis de la paix.

Dans un communiqué, le mouvement apporte un démenti formel sur les informations qui circulent dans la presse précisant que les assaillants sont des éléments du mouvement d’autodéfense Dan Nan Ambassagou. 

En attendant une éventuelle identification des auteurs, le gouvernement hausse le ton et promet de faire toute la lumière sur ce massacre de civils. Une mission gouvernementale est attendue dans la zone pour consoler les familles des victimes.

Y. Doumbia

L’Indicateur du Renouveau du 3 janvier 2019

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