L’Etat des classes de cet établissement qui a subi des inondations est tellement déplorable que les autorités doivent d’urgence réagir.

Située à Djikoroni-Para, l’école Mamadou Lamine Diarra n°4 est une école publique qui ressemble aujourd’hui à une concession abandonnée par ses occupants depuis une décennie.

Notre visite, dans cette école a pris de court le directeur, Madiounké Kéita. Ce dernier a couru dans tous les sens pour mettre une moustiquaire à notre disposition, car l’école est submergée par les moustiques et autres insectes à cause des eaux décomposées stagnantes dans la cour.

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Notre surprise fut grande de voir que toute la cour est inondée. Il n’y a d’accès ni à la direction, ni aux classes. Certaines classes sont complètement vides de tables-bancs, les fenêtres sont ouvertes aux quatre vents.

L’image de cette école suffit à elle seule pour se rendre compte de la difficile condition de travail des enseignants et des élèves, tant l’enceinte est pire qu’une porcherie.

« S’ils ne peuvent pas changer les conditions de l’école, mieux vaut la fermer », a fustigé le DG Madiounké Keita sous la colère.

Selon lui, l’école est, à chaque hivernage, sous les eaux. « L’année dernière, la mairie accompagnée de plus d’une vingtaine d’ONG est venue constater l’état de l’école. Depuis, rien ». Pour le Directeur,  » le Comité de gestion scolaire CGS n’existe que de nom ». Il ajoute que chaque trois mois, la mairie donne une certaine somme au CGS pour organiser les écoles. « Mais ici, chez nous, rien ne va ».

C’est un véritable calvaire de s’asseoir dans le bureau du directeur ou dans les classes, car les moustiques piquent dans tous les sens. M. Kéita a été obligé de mettre à notre disposition des moustiquaires pour diminuer un peu le nombre des moustiques

Visiblement, c’est une école qui a été délaissée par la mairie, aucun investissement n’a été effectué pour la maintenir.

Notre équipe a constaté des classes vides de tables-bancs, des toits qui laissent passer la pluie qui a fini par pourrir les quelques tables-bancs qui subsistaient.

La cour ressemble à un véritable marigot avec des eaux décomposées desquelles mêmes les grenouilles ont fui. « L’école Mamadou Lamine Diarra est le dernier souci de la mairie et du Cap ».

A chaque rentrée, les enseignants et les élèves de cette école font face à ce spectacle de désolation. Vers la fin de l’année, elle devient le nid des délinquants qui viennent agresser les élèves, le gardien ou les enseignants.

Le directeur est convaincu que les autorités de la commune sont au courant de l’état de la cour. « Rien que la semaine dernière, des conseillers sont venus voir l’état de la cour. Un conseiller a refusé de traverser la cour pour ne pas se salir. Même le Ségal du ministre est venu voir. Tout cela, sans suite », a révélé M. Keita.

Il déplore que chaque année, ils viennent enregistrer les dégâts mais rien de suite. « S’ils ne peuvent pas changer les conditions de l’école, mieux vaut la fermer, parce que chaque année le nombre d’élèves diminue », dit-il.

Ibrahima Ndiaye

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