Quatre jours après le second tour de l’élection présidentielle, les résultats provisoires sont enfin connus. Le président sortant, Ibrahim Boubacar Kéita, est déclaré vainqueur avec 67, 17% des suffrages exprimés. Soumaïla Cissé, candidat de l’URD a recueilli 32, 83% des voix.

 

L’atmosphère dans les QG de campagne des deux candidats après l’annonce des résultats provisoires était contradictoire. Explosion de joie dans le QG de campagne du candidat Ibrahim Boubacar Kéita, ce jeudi matin quelques instants après l’annonce des résultats provisoires du second tour de la présidentielle par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Les résultats provisoires le déclarent vainqueur avec 67,17% des suffrages exprimés. Pendant que les jeunes s’éclataient de joie avec le slogan « Boua ta Bla », les cadres du Rassemblement pour le Mali (RPM) et des partis alliés se félicitaient de la victoire de leur candidat. « C’est une fierté légitime qui m’anime aujourd’hui. C’est le couronnement de cinq années de travail au profit du peuple, cinq années d’écoute et c’est aussi de difficultés de tous ordres tant sur le plan sécuritaire, économique et social. Mais le candidat IBK a tenu bon. Il a été à l’écoute du peuple malien et de nos alliés. Je pense qu’aujourd’hui qu’il est récompensé pour cet effort », a souligné Mahamane Baby, ancien ministre et membre du directoire de campagne du président sortant. A quelques mètres de là, au QG de Soumaïla Cissé, c’est le calme olympien qui régnait. L’atmosphère était tout autre, pas de manifestation de joie. Devant le bâtiment, quelques jeunes tenaient des pancartes rouges sur lesquels : « touche pas mon vote ; respectez le vote des Maliens ».

Dans la cour, c’était le calme plat. Les uns et autres attendaient impatiemment l’arrivée du directeur de campagne de Soumaïla Cissé, pour une conférence de presse qui était prévue à 11h 30. A peine arrivé, Tiébilé Dramé, qui avait annoncé la victoire de son candidat avec 51% quelques heures plutôt, rejette les résultats proclamés par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. « Ce sont leurs résultats. Ils ne reflètent pas la réalité des urnes, ils ne reflètent pas le vote des Maliens. Ces résultats proclamés par le camp du président sortant, résultent d’un trucage monstrueux, d’une manipulation des suffrages des Maliens, d’un bourrage d’urnes d’une autre époque », rejettera-t-il.

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Pour avoir gain de cause, le directeur de campagne du chef de file de l’opposition appelle à une mobilisation citoyenne. « Nous ne serons pas initiateurs de la violence. Les actes que nous avons posés depuis cinq ans parlent pour nous. Nous appelons à une mobilisation citoyenne, démocratique et pacifique. Nous allons utiliser tous les moyens démocratiques pour que le vote des Maliens soit respecté », indiquera-t-il.

Conforment à la loi électorale, les candidats qui rejettent les résultats ont 48 heures pour introduire des requêtes auprès de la Cour constitutionnelle pour demander l’annulation de l’élection d’un candidat.

Maliki Diallo   

L’Indicateur du renouveau du 17 août 2018 

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