Profitant d’une conférence de presse qu’elle a animée ce vendredi sur les missions de son département, Safia Boly, ministre de la Réforme de l’administration et de la Transparence de la vie publique, a tenu à apporter sa part de vérité aux accusations d’abus de pouvoir et d’acharnement sur une subordonnée qui circulent sur les réseaux sociaux à son encontre quand elle était en poste en Ouganda dans le cadre d’une mission des Nations unies. Selon Mme Boly, seul le sous-secrétaire général en charge des ressources humaines est habilité à prononcer des sanctions contre un agent des Nations unies et non un tribunal administratif. « Après 16 ans à l’ONU, je n’ai jamais fait l’objet de sanction disciplinaire« , s’est défendue Mme Safia Boly.
Quelques jours après sa nomination comme ministre de la Réforme de l’administration et de la Transparence de la vie publique, un rapport d’un tribunal administratif en date du 11 septembre sur le passé professionnel de Mme Safia Boly a fait les choux gras des réseaux sociaux et d’une certaine presse. Le rapport souligne que Safia Boly, en mission en Ouganda pour le compte de l’ONU, s’est rendue coupable de faits d’abus de pouvoir et d’acharnement sur une subordonnée qui a refusé de signer un document douteux.
Réagissant à ces accusations, Mme Boly dira que le règlement intérieur des Nations unies n’autorise pas un tribunal administratif à prononcer la culpabilité d’un agent ou un personnel de l’ONU. Selon elle, le règlement intérieur de l’organisation est clair en la matière : la personne qui établit la culpabilité d’un agent de l’ONU, est le sous-secrétaire général en charge de la gestion des ressources humaines et non un tribunal administratif.
« En effet, il y a eu un incident, des enquêtes ont été faites conformément au règlement intérieur de l’ONU », a reconnu Mme Boly. Avant de s’en presser de révéler, qu’à l’issue des enquêtes, elle a été totalement lavée des accusations. « Le sous-secrétaire général en charge des ressources humaines a établi en mai 2016 que les actions que j’ai eues en ce moment-là ne constituaient pas un abus de pouvoir », a-t-elle indiqué.
Et Safia Boly de marteler qu’effectivement le tribunal administratif a émis une opinion en juin 2016 pour le référer au secrétariat général. « Comme réponse, en novembre, le secrétariat général a établi qu’en fonction du règlement intérieur, l’entité qui était censée mettre en œuvre la revue, l’avait déjà faite en mois de mai. Donc aucune autre ne devrait être prise », a précisé la conférencière. « J’ai fait 16 ans à l’ONU, je n’ai jamais fait l’objet d’une sanction disciplinaire », a-t-elle plaidé.
A en croire Mme Boly, après la décision du sous-secrétaire général, aucune de ses délégations de pouvoir par rapport au recrutement, aux achats et aux dépenses n’ont fait l’objet de modification. « Au contraire, après, j’ai eu l’opportunité de quitter l’Ouganda pour aller à la mission au Congo, ou j’ai eu l’opportunité de diriger la division d’appui de la plus grande mission de maintien de la paix au monde », a-t-elle déclaré. Avant d’ajouter que si, elle était un individu à haut risque comme il est indiqué dans le rapport qui circule, que l’ONU ne lui aurait pas confiée une nouvelle tâche au Congo.
« Dans ce cas précis, c’était une personne sur 360 au moment où je dirigeais le Centre d’appui régional aux missions de maintien de la paix. Et les autres 359 personnes m’ont apporté leur soutien de manière positive. Je ressors avec pleines richesses et d’expériences », a-t-elle conclu.
Oumar B. Sidibé
L’Indicateur du renouveau du 22 octobre 2018