Les résultats de l’étude sur le secteur semencier au Mali, menée par The African Seed Access Index (Tasai), ont été présentés mercredi 21 août 2019 à Bamako, aux acteurs de l’Agriculture. Malgré quelques recommandations majeures, l’étude révèle que le Mali dispose d’un environnement politique et règlementaire bien défini car les principaux instruments de politique sont mise à jour.

L’atelier de restitution de l’étude a enregistré la participation des partenaires du projet dont l’Alliance for a green révolution in africa (Arga), les cadres de la direction nationale de l’Agriculture et l’ensemble des acteurs privés du secteur semencier. Il avait pour objectif d’ouvrir le débat autour de l’étude menée par les experts de Tasai en vue de leur validation. En plus, les participants ont débattu sur les priorités spécifiques en matière de réforme politique, institutionnel et de l’industrie dans le secteur des semences dans le pays.

A visiter: WWW.tasai.org

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Selon le rapport 2019 de Tasai, l’industrie des semences au Mali prend ses premiers pas de sa croissance. Il indique que les faibles taux d’adoption (moins de 30%) des semences certifiées pour les principales cultures vivrières et le faible volume des ventes de semences suggèrent qu’il existe de l’opportunité pour le développement.

Sur le plan positif, précise le rapport, le Mali dispose d’un environnement politique et règlementaire bien défini, dans la mesure où les principaux instruments de politique sont mise à jour, les règlementations sur les semences de la Cedeao étant ratifiées. Cependant, regrette Tasai, la mise en œuvre de toutes ces initiatives a pris du retard, ce qui signifie que le secteur semencier du Mali n’est pas en mesure de bénéficier des avantages de ces nouveaux instruments politiques.

Par ailleurs, le rapport lève des zones d’ombres sur certaines difficultés comme le renforcement de l’IER en termes de nombre de sélectionneurs et de ressources financières pour le développement de variétés, la clarification du rôle de Labosem, l’opérationnalisation du Comité national sur l’origine des semences et des plantes (CNSOV), l’analyse du système de production de semences au Mali, etc.

Heureux, le directeur national de l’Agriculture, Oumar Tamboura, a rappelé que les conclusions de l’étude Tasai sont très importantes car elles identifient les principales priorités de l’industrie semencière. “La direction nationale de l’Agriculture œuvre pour rendre pleinement opérationnel le CNSOV. C’est pourquoi il y a eu des décrets pris récemment en Conseil des ministres. Nous allons poursuivre sur cette lancée pour le développement du secteur des semences au niveau national”, a-t-il promis.

The African Seed Access Index (Tasai) surveille les indicateurs essentiels au développement du secteur des semences au niveau national. L’objectif final du Tasai est de publier une fiche d’évaluation annuelle qui rend compte du dynamisme et de la compétitivité du secteur semencier formel dans les pays africains où Tasai est actif. Tasai est un outil utile pour les décideurs gouvernementaux, les agences de développement, les entreprises de semences et, au final, pour les agriculteurs.

Sory I. Konaté

30minutes.net

21 août 2019

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