Peur d’être privé de ses loisirs dont le grin, le thé, les soirées balani, le jeune Lassine Diarra préfère passer ses congés à Bamako que d’aller au Nigéria où son père travail comme fonctionnaire diplomate à la Cédeao. Pour lui, la société nigériane est différente. « C’est la solitude totale là-bas« , dit-il.
Les vacances sont une période pendant laquelle une personne cesse ses activités habituelles. C’est une période propice aux loisirs qui ne sont pas effectués habituellement durant le reste de l’année comme : piscine, promenade, lecture, voyage, jeux de société, parc d’attraction.
Agé de 17 ans, Lassine Diarra a visiblement pris goût du grin et n’entend pas s’en passer des ruelles de Bamako pendant cette période de vacances. Le grin où des jeunes se regroupent la plupart du temps autour du thé, se livre à d’innombrables pratiques et comportements qui laissent à désirer.
De nos jours, cette fréquentation mixte est vue par certains comme un véritable clan d’enfants gâtés. Alors qu’avant, le grin était un lieu éducatif, de solidarité, mais aujourd’hui, les jeunes ne s’intéressent plus à l’actualité et préfèrent parler des femmes et d’argent, laissant ainsi la place à des rivalités.
Conscient qu’au Nigéria, il sera dans une résidence sécurisée des diplomates dont les portes sont fermées 24h sur 24h, Lassine Diarra est en train de faire feu de tout bois pour rester à Bamako.
« Là-bas, je n’ai aucun ami et je ne ferai que manger, regarder la télé et dormir. Je n’appelle pas ça une vacance, mais une prison », lance-t-il.
Cependant, malgré les conseils des uns et des autres, Lassine reste camper sur sa décision.
A rappeler que Lassine fait la 11e année.
Affaire à suivre.
Ibrahima Ndiaye