Bamako continue de recevoir les déplacés venant de la région de Mopti. 114 habitants du village de Sadia, localité située dans le cercle de Bankass sont arrivés dans la capitale en début du mois. Ils disent fuir les violences communautaires. Ces déplacés sont tous massés au Parc à bétail de Niamana à la sortie de la ville.

Dans un coin du parc à bétail, les vieux et vielles sont assis sous un hangar. Les enfants jouent. Les jeunes filles préparent à manger. Dans ce lieu de fortune, un vieux camion sert d’habitation pour ces déplacés. Ceux qui n’ont pas de place, sont couchés à même le sol ou sur des nattes et sous moustiquaires.

Ils sont au nombre de 114 personnes dont 18 filles, 32 garçons, 37 femmes et 27 hommes. Ils ont tous quitté Sadia, une localité de Bankass. Selon ces déplacés, le village a été entièrement détruit. «Nous nous sommes sentis entre la vie et la mort», expliquent-ils, avant d’ajouter qu’ils ont été chanceux de trouver un moyen de transport pour se rendre à Bamako.

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Depuis leur arrivée le 15 décembre dernier, ces déplacés déplorent les conditions difficiles dans le parc à bétail de Niamana. « Nous sommes tous dans l’air avec le vent qui souffle. Hier, un enfant est tombé malade. Il a fallu qu’on nous aide à l’amener à l’hôpital », affirme une vielle assise sous un hangar.

En plus des déplacés de Niamana, d’autres déplacés sont à Dialakarabougou et à Mountougoula. Selon Tapital Pulaku, ils seraient plus d’un millier de déplacés de la région de Mopti actuellement à Bamako.

Selon les autorités de Bankass ces déplacements massifs de la population vers d’autres localités sont consécutifs à la dégradation de la situation sécuritaire dans le cercle. Toutefois, elles estiment que des dispositions sont en cours pour recenser ces déplacés et leur venir en aide.

Studio Tamani

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