De son vrai nom Seydou N’Daou, Zampèrè l’icône du balafon dans les régions de Ségou et Sikasso. Natif de Somasso dans le cercle de Bla, le quinquagénaire a hérité le bala de son défunt père. Dans une interview qu’il nous a accordée en marge du Festrako de Nampasso, il revient sur ses débuts, explique l’importance de son instrument dans la société et exprime ses besoins.

30minutes : Comment êtes-vous devenu un balafonniste traditionnel et aujourd’hui très célèbre dans le cercle de Bla ?
Zampèrè : Pour moi, le balafon contribue beaucoup à la consolidation de la cohésion sociale, à l’intégration dans les régions de Ségou et Sikasso. C’est un instrument qui rassemble tout le monde de toutes les religions, de toutes les ethnies dans les régions. Comme vous l’avez constaté, la Commune de Korodougou a vibré le son de mon balafon du 21 au 23 septembre. J’ai appris le balafon à travers mon défunt père. Après le décès de mon frère, je suis devenu le roi du balafon traditionnel. Mais, moi-même je ne sais pas comment je suis arrivé à stade. Je dirais tout simplement que c’est un don de Dieu. Le balafon est aujourd’hui mon activité principale. Je joue un peu partout dans les régions Ségou, Sikasso et à Bamako.

30minutes : Avez-vous rencontré des difficultés ?
Zampèrè : Les difficultés oui, pendant l’hivernage mon équipe et moi, nous souffrons beaucoup. La pluie peut tomber à tout moment. Nous sommes une équipe de 10 personnes. Nous avons cinq motos de marque Sanili. Nous avons du mal souvent à transporter les instruments sinon pas d’autres difficultés majeures. Mon équipe est composée de chanteurs, de balafonistes et de danseurs, etc.

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30minutes : Concrètement, avez-vous besoin de quoi pour mener à bout votre travail ?
Zampèrè : Premièrement, nous avons besoin d’un minibus pour faciliter le déplacement. Secundo, nous voulons avoir des partenaires qui peuvent nous aider à visiter le continent européen. Mais, nous ne voulons jamais que notre balani traditionnel soit modernisé par qui que ce soit. Ce « bala » est notre histoire, notre identité culturelle. Nous voulons être connus sur le plan national et international et non pour falsifier notre gamme.
Propos recueillis par Hamissa Konaté (envoyé spécial à Nampasso)
30minutes.net
24 septembre 2018

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