Fatoumata Koité est une chanteuse traditionnelle. Aussi, elle est mère de six enfants. Elle chante des chansons traditionnelles pendant les Festivals ou d’autres rencontres culturelles dans la zone de Korodougou. Elle nous a accordé une interview lors du festival traditionnel de Korodougou (Festrako), qui s’est déroulé du 21 au 23 septembre dernier à Nampasso. Selon elle, la musique nourrit le corps, l’âme et l’esprit.

30minutes : Depuis combien d’années êtes-vous chanteuse traditionnelle à Nampasso ?
Fatoumata : J’ai appris ce métier aux côtés de mes parents. Ils étaient griots traditionnels. J’ai commencé à l’âge de 8 ans. Je chantais lors de la célébration des mariages ou pendant les évènements culturels comme le festival ou le « bamanan balani ». Du coup, je suis devenue une passionnée de ces chansons.
Seule, je peux chanter pendant toute la journée. Je chante pour émerveiller le public. Je ne chante pas pour avoir des millions ou des milliards mais plutôt pour promouvoir nos valeurs ancestrales. Ma voix, c’est Dieu qui me la donnée tout simplement. Je n’ai jamais été à l’école des « toubab » pour apprendre quelque chose. J’ai tout appris à coté de mes feu parents.
Qu’Allah les accueille dans son immense Paradis, Amen ! Pendant des évènements comme ça, les organisateurs m’encouragent sinon ils ne me payent pas. Aussi, je ne fais pas des cassettes pour vendre à quelqu’un. Je fais uniquement pour favoriser notre savoir-faire.

30minutes : Avez-vous rencontré des difficultés ?
Fatoumata Koité : Non, je chante uniquement pour la Commune de Korodougou. Tout le monde me connait déjà et me respectent. Je les remercie pour ça. Au contraire, en chantant ces chansons traditionnelles, je me sens vraiment à l’aise. J’oublie tout. Mes souvenirs remontent comme si je regarde la télévision. La musique nourrit le corps, l’âme et l’esprit. Elle me libère de la haine, du stress et me rend heureuse.

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30minutes : Avez-vous un appel à l’endroit des jeunes ?
Mme Fatoumata : Je souhaite que les griots d’aujourd’hui racontent l’histoire du passé dans leurs chansons. Sinon, quelques années plus tard, il serait difficile d’assurer la révèle dans notre communauté. Certes, on ne gagne pas d’argent dans ce métier mais le village entier retiendra nos noms à l’éternité. C’est un combat sans merci.
Propos recueillis par Hamissa Konaté (envoyé spécial à Nampasso)
30minutes.net

24 septembre 2018

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