Les facilitateurs du dialogue politique inclusif étaient face à la presse, mercredi 3 juillet 2019, occasion pour le président du Triumvirat, Baba Hakib Haïdara, de rappeler les missions, les rôles, les approches et la méthodologie des facilitateurs pour un dialogue inclusif et participatif.
« Le pays va mal ». « Plus qu’un simple malaise, il s’agit d’un véritable mal qui ronge le pays ». « Les querelles politiques, les impatiences syndicales et d’autres agitations ont conduit à une crispation du pays ». « Il faut aller vers une décrispation pour arrêter la dégringolade ». Sont les points saillants de la déclaration du facilitateur principal, Baba Hakib Haïdara. Rappelant le processus ayant conduit à l’initiative du dialogue politique inclusif, le Médiateur de la République a sollicité l’accompagnement des Maliens de toutes les couches sociales : politiques, religieuses, syndicales, chefferies traditionnelles, etc.
« Nous, en tant que facilitateur, comme l’a instruit le président de la République, veillerons sur l’exclusivité du dialogue », promet-il, indiquant que des invitations seront envoyées à tous les acteurs concernés, y compris les anciens responsables du pays comme les ex-présidents. Et de rappeler que le dialogue politique inclusif portera sur l’ensemble des sujets d’intérêt national notamment, les réformes politiques, les réformes institutionnelles et sécuritaires, le nouvel élan accélérateur du processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger et signé à Bamako, etc. « Tous les sujets seront abordés pour donner un nouveau souffle à notre pays », dit-il.
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Avec la critique du processus par certains leaders politiques, le dialogue inclusif n’est-il pas compromis ? Non, réponds Baba Akhib Haïdara ! Donner son opinion fait partie du dialogue. « Tant que ces derniers n’ont pas refusé de recevoir les facilitateurs, on ne peut pas affirmer qu’ils ne sont pas dans le processus », précise-t-il, confiant.
Concernant le chronogramme, le président du Comité d’organisation, l’ambassadeur Cheick Sidi Diarra estime qu’un délai de trois mois est nécessaire. Cependant, révèle-t-il, les termes de référence n’ont pas encore été validés.
Tour à tour, les autres membres du Triumvirat, l’ancien Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga et l’ancienne ministre de la Culture, Aminata Dramane Traoré, ont appelé les Maliens à soutenir et participer au processus.
Sory I. Konaté