Le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Yaya Sangaré, a annoncé, le 4 février 2019, que le gouvernement malien a rapatrié plus de 8000 Maliens en détresse au cours de l’année 2018. Un appui rendu possible grâce au soutien de l’Organisation internationale pour la migration (OIM).

Plus de 600 millions de F CFA ! C’est ce qu’a coûté à l’Etat la prise en charge de ses Maliens qui, grâce à l’appui logistique de l’OIM, ont pu regagner Bamako l’année dernière.Lundi dernier, à l‘occasion d’une cérémonie de présentation des efforts du gouvernement dans le cadre du soutien à la diaspora, le MMEIA, Yaya Sangaré, a rappelé les  différentes actions réalisées en 2018.

Ces réalisations, a-t-il déclaré, s’inscrivent dans le cadre du programme de protection et de sécurisation des migrants, l’organisation et la facilitation de la migration légale et la facilitation d’une meilleure réinsertion des migrants de retour. Aussi, elles ont tenu compte de la valorisation des capacités des diasporas pour le développement national et un meilleur positionnement stratégique du Mali sur les questions de migration, etc.

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S’agissant de la protection et la sécurisation des Maliens de l’extérieur, l’Etat, a expliqué Yaya Sangaré, a injecté un fonds appelé « filet social » pour venir en aide aux Maliens en déstresse dans les pays de transit et d’accueil. « Cette stratégie a permis, du 1er janvier au 31 décembre 2018, de rapatrier plus de 8000 maliens à travers le monde. Il s’agit de Maliens venus notamment de la Libye, de l’Algérie, de l’Arabie saoudite, de l’Angola et de la Mozambique ». Ce qui a fait au total, précisera-t-il, une dépense de près de 600 millions de F CFA dans l’assistance aux rapatriements de nos compatriotes en situation de détresse.

Sur l’organisation et la facilitation de la migration légale, il a indiqué que l’Etat travaille avec les chancelleries étrangères installées au Mali pour faciliter l’accès de nos compatriotes aux documents de voyage.

Par rapport à l’insertion et la réinsertion des migrants de retour, dira le ministre Yaya Sangaré, en 2018 le budget spécial d’investissement (BSI) a permis la réinsertion de près de 600 migrants dans les secteurs de l’élevage, l’aviculture, le maraichage, la pisciculture et la formation. De plus, les 1200 migrants de retour ont été appuyés par le département en charge de l’emploi et les partenaires comme l’Office français pour la migration et l’insertion (Ofii), l’OIM, l’Organisation néerlandaise de développement (SNV) et la Coopération allemande.

Sur un autre plan, le ministre a révélé que la diaspora a participé au processus de développement national à travers une forte contribution financière (plus de 530 milliards de F CFA selon la Banque mondiale) et à travers le programme Tokten (transfert de connaissances à travers les nationaux expatriés).

Avec ce programme, en 2018, 48 missions ont été réalisées dans les différents domaines et qui ont mobilisé 43 consultants (dont 2 femmes) venant de tous les continents. « Le répertoire actualisé des consultants Tokten était de 618 consultants avec 29 nouveaux enregistrements au cours de 2018. Ces missions ont contribué au renforcement de capacités de 179 structures au Mali », a précisé M. Sangaré.

Des efforts louables ont aussi été réalisés dans le cadre de la coopération dans le domaine de la migration avec l’introduction du projet de textes relatifs à la création de l’Observatoire national de la migration et la participation du Mali à d’importantes rencontres concernant la migration. L’Etat a également engagé des actions de communication et de sensibilisation sur la libre circulation des personnes et des biens au niveau des zones frontalières.

S. I. K

Le Focus du 11 février 2019

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