Accueilli avant-hier, comme un messie, pour la deuxième fois au bercail, en six ans d’exil à Dakar au Sénégal, l’ancien président de la République, Amadou Toumani Touré, laisse transparaitre des signes le prédisposant à un rôle de médiateur incontestable dans la résolution de la crise post-électorale actuelle.

Lors de l’inauguration d’une unité chirurgicale cardiovasculaire au sein de l’hôpital Mère-Enfant le Luxembourg, devant un parterre d’officiels, de références mondiales de la chirurgie du cœur, d’anciens ministres de ses différents gouvernements et d’une foule de curieux venus assouvir leur nostalgie des 11 années de pouvoir d’ATT, l’ancien président du Mali fait renaitre de l’espérance avec des messages forts : « Entre Maliens, on est condamné à s’entendre, puisque nous n’avons un autre pays que le Mali ».

D’autres petites phrases, empreintes du sceau du cousinage à plaisanterie, montraient à suffisance que l’ancien président a souci de l’apaisement du climat sociopolitique et sécuritaire dans son pays, mis à mal depuis 2012. C’est pourquoi il continue à utiliser ce canal pour faire passer des messages forts. « Mes Coulibaly, Kéita, Sissoko, Maïga… Que sont-ils devenus après moi, ici ? », s’est-il interrogé d’un air humoristique. Cette parenthèse dans une cérémonie officielle, est perçue par bon nombre d’observateurs comme l’une des méthodes d’ATT à la quête de paix et de réconciliation nationale.

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En cette circonstance heureuse, l’homme de paix, parlait le cœur si léger, qu’on le prédit déjà investi d’une mission de réconciliation nationale. En tout cas, il est parmi les mieux placés pour cette mission noble et impérative !

DAK 

L’Indicateur du renouveau du 12 septembre 2018 

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