« Waqf et son importance socio-économique » ! Tel était le thème de la Conférence islamique de dimension internationale qui a eu lieu à Conakry ce 16 janvier 2019. Elle a été organisée à l’initiative du gouvernement guinéen et de la Banque islamique de développement (Bid). Elle visait à capitaliser les acquis du Waqf en tant qu’instrument de développement de mode de financement des ressources durables.

Dans son intervention, le président Ibrahim Boubacar Kéita a mis l’accent sur les vertus de cet outil de financement comme socle de la Umma islamique afin de consolider la pertinence de ses objectifs à travers la réalisation des buts sociaux, culturels de portée générale et globale. Waqf est un outil de financement de la finance sociale islamique et moyen de lutte contre la pauvreté.

Les besoins des économies africaines sont considérables, notamment en matière de santé, d’énergie, de logement, d’éducation et d’infrastructures. La finance islamique offre au continent deux atouts intéressants. Primo, elle apporte de nouveaux outils au service du système financier qui peuvent permettre d’augmenter l’inclusion financière des ménages et des entreprises.

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Secundo, elle permet d’attirer les investissements en provenance des pays du Proche-Orient qui détiennent d’immenses liquidités à placer. Le frein principal au développement de l’industrie financière islamique reste la règlementation. S’ajoute à ce défi majeur le besoin de communication et de vulgarisation auprès de la population.

Cependant, en Afrique comme dans le reste du monde, le secteur de la finance islamique se heurte au même problème : pour l’heure, l’essentiel des activités tend à reproduire une intermédiation bancaire conventionnelle.

Ainsi, la murabahah est l’outil le plus usité tandis que musharakah et mudharabah (outils financiers basés sur le partage des profits et des pertes) et sukuk sont moins utilisés. L’industrie ne met donc pas encore suffisamment à profit les atouts intéressants qu’elle peut apporter à travers ses outils innovants.

Pour pouvoir pleinement profiter des avantages de cette finance alternative, la règlementation et la multiplication des services financiers islamiques sont essentiels pour permettre une liquidité saine des titres et ainsi promouvoir l’intérêt des consommateurs et des investisseurs.

Dossier réalisé par Moussa Bolly

Sources : BSI Economics

Le Focus du lundi 21 Janvier 2019

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