La Maison de la Presse a servi de cadre à l’atelier de formation et d’information à l’endroit des journalistes, sur la corruption et l’enrichissement illicite. La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du ministre de l’économie numérique M Arouna Modibo Touré. Il avait à ses côtés Alexi Kalambri, représentant de la Maison de la Presse, le Directeur de l’OCLEI Moumouni Guindo. Nous sommes le mercredi 11 juillet 2018
La société malienne est gangrenée par la corruption qui est en train de prendre une ampleur fulgurante. C’est dans le but de lutter contre fléau que l’office central de lutte contre l’enrichissement illicite a vu le jour depuis 2015. L’objectif assigné à cet atelier est d’outiller les journalistes afin qu’ils pussent dissiper le manque de confiance et de désespoir des Maliens sur le phénomène de la corruption, évoquer aux journalistes les missions de l’OCLEI, ses attribues, les sanctions les personnes assujetties pour ne citer que ceux-ci.
Le secrétaire général de l’OCLEI dans son intervention a affirmé que sa structure est composée de 12 membres pour une durée de 4 ans renouvelable comportant toutes les composantes, notamment la société civile, le secteur privé, l’administration publique pour ne citer que ceux-ci
L’année 2018 est consacrée comme année de lutte contre la corruption. Nombreuses activités sont retenues par sa structure. Il s’agit entre autres de donner de l’information et faire de la mobilisation à l’endroit de l’opinion publique et administrative. Un accent particulier est mis sur la collaboration, la coopération et la concertation.
Dans ses mots d’ouverture le Ministre Touré a fait appel à l’assiduité des journalistes avant de les inviter à formuler des recommandations pertinentes. Il a une fois de plus réitéré l’engagement des autorités à l’application de ses recommandations
Au cours des débats, il est ressorti que les déclarations sont déposées au niveau de la cours suprême régulièrement chaque année. En cas de fausse déclaration, les biens non déclarés feront l’objet d’investigation et mis à la disposition de l’Etat, la non déclaration est aussi sanctionnée. Le Premier Ministre et les membres du gouvernement qui se sont succédés de 2015 à nos jours ont tous déclaré leur bien au moins une fois. Et la déclaration de l’OCLEI est faite au niveau de l’Etat par tous les départements ministériels. C’est ainsi que l’office après investigation dépose le rapport au procureur et les missions de l’OCLEI s’arrêtent à ce niveau.
Des initiatives ont été prises au Mali afin de lutter contre la corruption, notamment la loi n°66-20 du 13 JUILLET 1966 portant répression des atteintes aux biens publics, la loi 1979 portant création et fonctionnement de la CSSE compétente pour juger notamment des crimes d’enrichissement illicite de corruption et d’ABP, le code pénale et les procédures pénales, le blanchiment des capitaux, la loi n°2014-2015 du 27 mai 2014 portant prévention et répression de l’enrichissement illicite et texte subséquents.
Par ailleurs, dans son intervention M Oumar Koné magistrat et membre de l’OCLEI a laissé entendre que la corruption est présente au Mali et partout.
A signaler que la rencontre s’est déroulée dans le cadre de la célébration de la journée africaine de lutte contre la corruption.
Samba Traoré
La Sirène du 12 juillet 2018