La compagnie « Kuma Sô Théâtre », dirigée par Lamine Diarra, acteur et metteur en scène, et ses partenaires dont le Fil, reviennent à partir de ce lundi 6 décembre 2021 avec Les Praticables. Pour cette quatrième édition, plusieurs œuvres artistiques seront présentées dans les rues du quartier Bamako-Coura.  

Le théâtre et spectacle populaire au service du Mali Koura. C’est l’ambition de Lamine Diarra, directeur de la Compagnie « Kuma sô Théâtre ». Cette année, après un léger coup d’arrêt en 2020 à cause de la Covid 19, Les Praticables reviennent en force pour investir les rues du quartier Bamako-Coura. 

Comme pour les précédentes éditions, il n’y aura rien de formel. Tout se passera dans une communion totale avec les populations du quartier. L’ambition est encore plus grande: les stagiaires sont mieux préparés et la population, surtout les femmes, sont davantage impliqués dans les différents projets de création.

Comme à l’accoutumé, tout au long de l’évènement, il est prévu des spectacles dans certaines familles souvent avec des femmes d’autres quartiers. Des œuvres uniques, finies ou encore en projet, seront dévoilées. Il y aura aussi des présentations de films, d’arts plastiques, de la danse et du chant ;rien ne se fera sans le public qui devient spectateur et acteur.

En plus de la diversité des spectacles, cette édition sera surtout marquée par la présentation des performances issues du laboratoire consacré à la création. Pour cette première au Mali, Les Praticables ont invité Erick Androa Mindre Kolo du Congo, Zora Snake du Cameroun et Delphine Gatinois, plasticienne de la France.  Ces trois performers accompagnent les jeunes artistes maliens dans la création de leurs projets. Les Praticables entendent en effet mettre la création contemporaine au cœur de leur nouveau plan d’action, notamment à travers l’ouverture d’un laboratoire consacré à la performance. Les projets issus du laboratoire mené par ces jeunes artistes accompagnés. 

Selon Lamine Diarra, directeur de Kuma Sô, cette édition célèbre le spectacle dans ses diverses expressions artistiques et  cible différents groupes sociaux car pour lui, tout le monde a le droit à la culture. « 2020 a été une année charnière pour tout le monde à cause de la Covid-19. Mais nous avons pu continuer surtout avec des activités de formations à Bamako,  Kayes, Ségou, Mopti, etc », a expliqué Lamine Diarra, jeudi 2 décembre 2021 en la faveur d’une conférence de presse. Il est aussi revenu sur la volonté de sa compagnie de promouvoir le vivre ensemble en cette période de transition, cruciale pour le pays. « A travers le projet Kogno shen-shen, nous faisons la promotion du vivre ensemble par l’action commune et par la fête dans l’espoir de faire émerger une réflexion commune sur notre humanité. Pour un Mali rêvé, démocratique et solidaire, pour un changement enfin orienté vers le respect d’autrui, la confrontation des intelligences et des sensibilités, vers la paix », a-t-il précisé.

Les Praticables, un espoir pour l’art malien

Le projet Les praticables est une structure de création théâtrale et de formation de jeunes artistes (auteurs, metteurs en scène, comédiens, etc). Il a été initié et lancé par Lamine Diarra en partenariat avec d’autres artistes du Mali, du Burkina Faso et de la France. Le projet a pour vocation essentielle de participer à la refondation d’un théâtre populaire de qualité à Bamako et au Mali.

Les Praticables se veulent, au-delà d’un laboratoire artistique et d’un festival de la citoyenneté, un carrefour incontournable de création ouvert au monde. Avec l’équipe du Fil, avec les artistes, Les Praticables se battront constamment pour édifier un écosystème vertueux, où l’art et la vie des populations se nourrissent et s’enrichissent l’une l’autre, où nos valeurs proclamées sont véritablement vécues.

S.I.K

30minutes.net 

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