Jérémy Blaise Diarra, restaurateur, tenancier d’une gargote, affirme qu’ils sont les premières victimes de la crise de gaz.
« Nous n’avons pas le choix. Nous sommes obligés de supporter cette flambée des prix du gaz car la bonne marche de notre activité en dépend », affirme, déçu et fataliste, Blaise, propriétaire d’un petit resto en plein air situé au bord de la route menant vers le pont des Martyrs.
En effet, depuis quelques semaines, ce quadragénaire employant quatre personnes dont une femme, assiste, impuissant, au doublement du prix du gaz. Alors qu’il déboursait 3 500 F CFA pour la bonbonne de six kilos, actuellement il paye 7 000 F CFA ou plus pour la même bonbonne. Une dépense supplémentaire non négligeable. « Actuellement ce n’est pas du tout évident. Car nous utilisons au total quatre bonbonnes de gaz pour assurer pleinement notre cuisson. Ce qui peut nous faire en moyenne plus de 25 000 F CFA de dépense supplémentaire », précise non sans peine notre interlocuteur, assis en face du goudron avec sa chasuble bleue de serveur sur les épaules.
Face à cette situation, utiliser le fourneau et le charbon n’est-il pas une solution palliative ? Non, répond Blaise. « Faire cela bousculerait totalement notre habitude de préparation culinaire. On n’y est pas habitué. De plus cela va nous être préjudiciable. Le fourneau est très lent or on ne peut pas faire attendre trop longtemps les clients », renchérit-il, avant de nous confier devoir à certains de ses employés du fait de l’augmentation du prix du gaz qui, à ses dires, absorbe une importante partie des bénéfices réalisés. « L’argent qu’elle aurait dû percevoir a été utilisé pour acheter le gaz », révèle Blaise, qui en plus de deux épouses, doit joindre les deux bouts pour nourrir ses sept enfants.
« Déjà nous avons moins de clients. Si en plus, le prix des choses commencent à augmenter, cela devient préoccupant. Que les protagonistes notamment le gouvernement joue son rôle pour trouver une issue favorable et atténuer notre souffrance », formule avec ardeur et espérance le propriétaire du restaurant.
Mamadou Oury Diallo
(stagiaire)