A travers une lettre circulaire le 11 avril 2020, les syndicats des enseignants grévistes repoussent l’initiative des cours à distance.
L’école malienne a été frappée par deux grand maux cette année. Le gouvernement et les syndicats n’ont pas pu avoir un terrain d’entente avant l’apparition du Covid-19. Depuis la fermeture des écoles, le département de l’éducation, songe à organiser des cours à distance pour les élèves.
Les syndicats de l’éducation signataires du 16 octobre 2016 s’opposent à cette initiative tout en remettant en question son efficacité à l’heure présente. Mais ils précisent qu’ils ne sont pas contre la méthode. Plusieurs facteurs, selon eux, font obstacles à l’application de cette nouvelle stratégie.
Les syndicalistes informent qu’ils n’ont pas été associés à ce projet et rappellent surtout l’absence des conditions nécessaires permettant l’exécution de ces cours à distance. Selon eux, ce projet en cours n’est destiné qu’aux enfants de quelques privilégiés. C’est-à-dire que tous les enfants du pays n’ont pas les moyens de s’offrir une connexion internet ni des appareils appropriés.
Ils précisent encore que l’école ne saurait être discriminatoire et que l’égalité des chances de tous les enfants du pays à l’éducation est un droit.
« Nous, syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, conscients du rôle des enseignants en tant qu’acteurs majeurs du système éducatif et de la communauté éducative ne saurons nous mêler d’un projet mort-né, d’une aventure sans issue, d’une supercherie visant à tromper l’opinion publique nationale et internationale« , ont déclaré les syndicats.
Fatoumata Kané