Le maire du district de Bamako, Adama Sangaré bénéficie d’une liberté provisoire. Malgré tout, il reste en prison.
Sur requête de ses conseils, la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako a accordé en fin de la semaine dernière, la liberté provisoire à Adama Sangaré, assortie d’une caution de 60 millions de F CFA. L’édile de Bamako devait aussitôt quitter la Maison centrale d’arrêt de Bamako, où il est gardé depuis le mois d’octobre dernier. Mais tel n’est pas encore le cas.
L’une des raisons qui motive son maintien en prison est qu’il est sous le coup d’une autre inculpation relative à un contentieux portant sur le foncier.
L’une de ses codétenus, Mme Traoré Mah Fily Koné, cheffe du département des hydrocarbures de la Société énergie du Mali (EDM-SA) a bénéficié elle aussi de la liberté provisoire et a été élargie. Elle serait très mal en point à cause d’une maladie chronique. Les deux autres, l’ancien directeur général d’EDM-Sa, Sékou Alpha Djitteye et Mohamed Oumar Traoré, PDG d’une société immobilière (Ifabaco) sont quant, à eux, en prison.
Dans ce dossier, le maire du district de Bamako et ses trois co-accusés ont été placés sous mandat de dépôt pour détournement de deniers publics portant sur 900 millions de F CFA. Les faits remontent aux travaux d’éclairage public de la ville de Bamako pour la fête du cinquantenaire du Mali célébrée en 2010.
Abdrahamane Dicko