Des migrants maliens sont arrivés jeudi 28 mars 2019 en provenance de la Libye où ils étaient bloqués dans la ville de Tripoli et Sabaha. Candidats au retour volontaire, ils ont été secourus par le gouvernement du Mali qui, à travers le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine en collaboration avec l’OIM, a affrété un vol humanitaire pour leur rapatriement.

Ils avaient quitté leur pays en espérant rejoindre l’Europe. Pris au piège en Libye, ils ont sollicités et obtenus l’appui du gouvernement malien pour revenir au bercail. Jeudi, le vol humanitaire affrété pour la circonstance, est arrivé avec 181 migrants. Parmi les retournés volontaires, il y a 39 femmes, 99 hommes, 18 enfants de moins de deux ans et des mineurs.

Souleymane Niaré, un retourné volontaire agressé il y a neuf jours par des bandits en Libye, a pleuré de joie en voyant la délégation à leur accueil composée des agents de l’Organisation internationale pour la migration (OIM), la Protection civile, la Délégation générale des Maliens de l’extérieur et le chef de cabinet du MMEIA, Moussa Aliou Koné.

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Souleymane Niaré

« Je ne pensais plus revoir le Mali et mes parents », a-t-il déclaré. « C’est dur ici, je le sais, mais rien ne vaut la liberté et la tranquillité », a ajouté le jeune bamakois de 30 ans, saluant les autorités maliennes pour leurs efforts.

Interrogé sur sa mésaventure, il a répondu : « j’ai vécu l’enfer en Libye. J’ai fait plusieurs pays d’Afrique, mais la Libye est le plus cruel des pays. Je travaillais et je gagnais un peu d’argent. A chaque fois, j’étais agressé par des bandits. Il y a neuf jours, ils ont tiré sur moi. J’ai eu de la chance, je ne suis pas mort-. Mais, mon bras gauche a été sévèrement touché et des résidus de balles sont encore dans mon corps. Je risque de perdre l’usage de mon bras, car les nerfs sont endommagés, selon les médecins qui m’ont secouru ».

Comme Souleymane, d’autres migrants de ce contingent sont malades et un autre défi les attend : la réinsertion. D’où l’appel de Araba Niaré, représentante du Haut conseil des maliens de l’extérieur de la Lybie. « Que l’Etat honore ses promesses, car soutenir les migrants pour revenir au pays est bien, mais les porter assistance en vue de leur réinsertion est aussi mieux. Un migrant retourné doit obligatoirement avoir un travail car, désœuvrer, il risque de retourner au péril de sa vie », conseille-t-elle.  

Le chef de cabinet du ministre des Maliens de l’extérieur et l’Intégration africaine, Moussa Aliou Koné, a promis l’accompagnement et l’assistance du gouvernement malien.

Mohamed Doumbia

30minutes.net

29 Mars 2019

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