Issa Maïga (médecin) :
« Je retiens de Modibo Kéita sa vision et son ambition politique pour ce pays, son degré de patriotisme et son panafricanisme hors pair. 46 ans après sa mort, je crois qu’on doit ouvrir une enquête sur les circonstances de sa mort. Les Maliens et sa famille doivent connaître la vérité ».
Hamma Ouologuem (enseignant à la retraite) :
« Je retiens de feu Modibo Kéita, son combat pour l’émancipation des peuples africains à concrétiser la solidarité avec tous les peuples africains et œuvrer à créer un marché commun et une zone monétaire commune en transcendant les barrières douanières, linguistiques héritées de la colonisation. 46 ans après sa disparition, ses idées sont toujours d’actualité. L’exemple frappant, c’est la création tout récemment par l’Union africaine de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) ».
Mahamane Traoré (ancien cadre de l’Opam) :
« Durant les 8 ans années de sa présidence, c’est sa politique d’ouverture qui avait porté ses fruits et a amené le Mali vers un certain financement qui a permis un début d’industrialisation et surtout des infrastructures routières. L’aménagement des fleuves a franchi un pas important, la réforme de l’enseignant a débouché sur la création des établissements de niveau universitaire, l’Ecole nationale d’administration (ENA), l’Ecole normale supérieure (EN Sup). Mais la chute Modibo Kéita est due d’une part à ses compagnons de lutte parce que l’US-RDA va connaître un certain désaccord au sommet de l’Etat très vite elle sera minée par des dissensions internes avec les clivages entre catégories des responsables de l’Etat d’une part ceux qui ont remué les idéaux du parti sont partisans de plus de réalisme et de pragmatisme et d’autres part ceux qui sont fortement influencés par les régimes d’obédience marxiste-léniniste ».
Moussa Konaté (activiste et panafricaniste) :
« Je ne connais pas bien Modibo. Mais, je retiens de cet homme charismatique son caractère patriotique à fleur de peau, son sens élevé de l’Etat. 46 ans après sa mort, ses idées continuent toujours de nourrir toute une génération malienne et africaine ».
Ibrahim Tangara (ancien du Somiex) :
« Je retiens de Modibo son engagement, son dévouement et sa foi en un Mali rayonnant. Ce qui m’a beaucoup marqué durant les 8 ans de son règne, c’est le discours qu’il a tenu où il disait qu’il nous faut réussir, nous réussirons In shaa Allah. Parce que le Mali ne périra pas, parce que nous voulons être les dignes héritiers de nos ancêtres, les artisans d’un Mali resplendissant, de prospérité intérieure et rayonnement international ».
Dossier réalisé par
Ousmane Mahamane