La remise des cartes d’électeurs a commencé en Commune VI du district depuis samedi le 7 mars. A ce jour, certains ont pu retirer leurs cartes, mais d’autres prennent encore leur mal en patience. Il y a aussi ceux dont les cartes restent introuvables.
A peu près 30 personnes composées des représentants des partis politiques et de la population sont à la disposition des citoyens pour la distribution des cartes d’électeurs au centre de Faladjè. Selon les explications de Moussa Doumbia, chef du centre, ils distribuent 150 à 304 cartes d’électeurs par jour. Une fréquence lente, constate-t-il. « C’est parce qu’il n’y a pas assez d’affluence sinon nous pouvons remettre jusqu’à 500 cartes d’électeurs en une journée ». Sur les plus de 50 000 cartes d’électeurs disponibles, le centre n’a pu distribuer que 788 cartes entre 7 et 11 mars.
Le chef a indiqué que la majeure difficulté se situe au niveau de la procédure de retrait des cartes. « Les gens sont mal renseignés par rapport à cette délivrance. Certains veulent tout de suite les retirer alors qu’une fois arrivée ici, nous les demandons d’abord dans leur centre de vote habituel. Quand on a cette information, on oriente l’électeur là-bas car normalement chacun doit voter dans son centre habituel. Et souvent d’autres veulent retirer la carte de toute sa famille à leur place. Cela ne nous facilite pas le travail. Il est dit qu’au Mali que tout le monde doit retirer personnellement sa carte ».
Après cette étape, le reste de la procédure est connue, explique l’interlocuteur : l’électeur doit présenter aux agents une pièce d’identité. Ces derniers cherchent ensuite le nom de l’intéressé sur la liste. Une fois retrouvé, vous signez et on vous remet votre carte d’électeur.
En plus des anciens électeurs, les cartes des nouveaux majeurs sont aussi disponibles, mais il y’a bon nombre d’entre eux, selon l’agent qui ne savent pas que leurs cartes ont été produites. « En même temps l’ensemble de la population ne sait pas que cette opération les concerne tous. Donc, la plupart ne viennent pas chercher leur carte. Ce qui est une question d’information ».
La mairie centrale de la Commune VI a aussi aménagé un autre centre pour les citoyens de Sogoniko. Ledit centre occupe uniquement de distribuer les cartes d’électeurs de Sogoniko groupe 1 et groupe 2. Les horaires de travail sont pratiquement les mêmes que dans les autres centres de la Commune. Ils commencent à 8h juqu’16h chaque jour.
Selon le chef de centre Mme Dianka Awa Traoré, l’opération se poursuit bien
« A notre niveau nous pouvons distribuer jusqu’à 400 cartes d’électeurs par jour et parmi lesquelles on y trouve 100 à 123 femmes. Donc, on peut considérer qu’elles sortent pour soutenir le pays. Beaucoup de personnes arrivent à s’en procurer dès leur premier passage mais pas tout le monde. Il y a des gens qui comprennent cela d’autres non. Nous travaillons pour le pays donc nous sommes obligés d’essayer de satisfaire tout un chacun ».
C’est dans ce centre que Mariam Sangaré, vendeuse au marché, va voter le 29 mars. En attendant le jour du J, elle profite de cette matinée pour retirer sa carte d’électeur. Un passage vite fait. L’électrice a aussitôt retiré sa carte sans accrochage. « Je suis satisfaite. J’ai été bien accueillie. Je peux dire que les agents en charge de la distribution connaissent leur travail ».
Sékou Gassamba jeune diplômé n’a pas eu la même chance que Mariam. L’électeur n’a pas retrouvé sa carte sur place pourtant son nom se trouve bien sur la liste affichée.
Mécontent à sa sortie, il pointe du doigt le travail des sous-commissions de distribution. « Je ne suis pas satisfait de leur service. Je trouve que ceux qui distribuent les cartes, en général, ne maitrisent pas leur travail. Les dossiers sont mélangés. Sinon comment expliquer mon cas. En plus, je ne suis pas le seul à être dans cette situation. J’étais avec une dame. Du coup on a fait des va et viens pour rien ».
Comme Sékou, Moussa Coulibaly, étudiant à la Flash, était passé retirer ce matin la carte d’électeur de son frère installé présentement au Gabo. Le votant rentre sans avoir mis la main sur le document. « Il m’a autorisé à voter à sa place. J’ai même eu l’autorisation à la mairie, mais ils m’ont fait tourner ici. Je me suis même disputé avec le chef de centre, car il m’a laissé planter à la porte et s’est occupé des autres. J’ai compris qu’il ne voulait pas régler mon cas. J’ai dû abandonner. Je ne sais plus où aller », se plaint-il désespéré.
Sylvie Coulibaly
(stagiaire)