Malgré le ralentissement des activités économiques mondiales, la croissance est toujours dynamique au niveau de la zone l’Uémoa avec un taux de croissance estimé à 6,6 %  en 2019 tout comme en 2018.  Ceux-ci constitueront un apport favorable pour cette année.

Le Burkina Faso, Niger et le Sénégal n’ont pas suivi ce dynamisme de croissance. Ces trois Etats ont connu des ralentissements courant 2019, avait souligné Arouna Sow, macro-économiste, lors de sa présentation sur l’évolution de la situation économique récente dans la zone Uémoa, aux rencontres de l’Agence Umoa-titres à Dakar, le 8 janvier.

Le taux d’inflation, quant lui, demeure modérée, relativement faible, en dessous de la norme communautaire de 3 %.  Malgré l’accroissement des dépenses publiques  plus importantes que les recettes, révèle-t-il,  au niveau des finances publiques, il faut noter un déficit qui a baissé.  Cela résulte, explique le macro-économiste, d’un accroissement de PIB nominal plus important que le déficit

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Concernant le taux d’endettement, une baisse a été également notée  en 2019,  qui est ressorti à 45,7 % contre  46, 4 % en 2018. Cette diminution  est observée renseigne les statistiques dans la plus part des Etats sauf le Burkina Faso et le Niger. Ceux-ci ont vu leur taux d’endettement  augmenter légèrement. 

Pour 2020, on devra assister à une baisse du taux d’endettement qui s’explique, aux dires de Arouna Sow, par la réduction du déficit budgétaire 

Sur l’état des lieux de la convergence, à l’exception du Togo qui a respecté l’ensemble des critères,  les autres Etats ont du mal à respecter les différents critères de convergence.

Au nombre de cinq critères,  la majorité des Etats ont du mal à respecter trois critères, souligne l’intervenant. A l’en croire, deux critères particulièrement posent des difficultés aux Etats. Il s’agit de la masse salariale rapportée au PIB et la pression fiscale qui est les recettes fiscales rapportées au PIB.

Suivant les indicateurs de convergence, le Togo sera également le seul pays qui respectera l’ensemble des critères de convergence cette année.

Baisse continue

En 2020, la croissance devrait accélérer au niveau mondial de 0,4, indique le macro-économiste. Pour qui, cette accélération sera sentie sur l’ensemble de l’économie, excepté le charbon et  devrait avoir pour conséquences sur la hausse des cours des principales matières premières  exportées par l’Union à savoir le café, le cacao, le coton, le caoutchouc et l’or.   Le pétrole, par ailleurs, devrait continuer à baisser.

On devrait également  assister à une baisse continue du déficit budgétaire en 2020.  Pour M. Sow, cette baisse s’explique notamment  par des reformes consenties par les différents Etats de l’Union en matière de mobilisation des recettes et également la maitrise des dépenses.

Cependant, a-t-il noté, il y a des dépenses qui restent élevées notamment la masse salariale rapportée au PIB qui va demeurer  au dessus de la norme communautaire de 35 %, ajoute-t-il. Et de poursuivre que les efforts consentis au niveau des différents Etats en matière de mobilisation des recettes se manifestent par la hausse du taux de pression fiscale toute fois, dit-il, ce taux demeure en dessous de la norme qui est de 20 %.

Kadiatou Mouyi Doumbia

Les critères de convergence sont au nombre cinq

Critères au premier rang : déficit budgétaire rapporté au PIB, le taux d’inflation annuel moyen et l’encours de la dette publique totale rapporté au PIB nominal.

Critères au second rang : la masse salariale rapportée aux assistes fiscales et le taux de pression fiscale

K. M. D.

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