Les petits rongeurs communément appelés « Messi«  acteurs de troubles dans les maisons, boutiques et même chez les vendeurs ambulants de nourriture, gagnent de la place.

Ces petits rongeurs, les souris, autrement appelés par les Maliens « Messi«  pour sa petite taille, son agilité à éviter les coups de pieds, les cailloux et les pièges à souris qui sont censés les tuer. Tout comme les rats, les souris sont à la recherche de nourritures et d’un endroit chaud pour s’abriter, de préférence à proximité d’un homme. Sans le vouloir, nous leur fournissons tout ce dont elles ont besoin. La souris est un mammifère rongeur de petite taille, avec un museau pointu (portant de grandes moustaches), une longue queue fine et des oreilles rondes et énormes par rapport à sa taille. Elles s’adaptent facilement à tout nouvel environnement, mais comme elles ne supportent pas le froid, elles préfèrent vivre à l’intérieur des habitations. C’est un animal nocturne qui vit en bandes, curieux et difficile à attraper. Elle est la cause de plusieurs petits dégâts dans les maisons, boutiques et chez quelques vendeurs ambulants de nourriture.

A Bamako, la recrudescence des souris constitue un problème de santé publique. Les souris sont porteuses de nombreux parasites et bactéries qui font d’elles un risque permanent dans nos maisons, hôpitaux et même dans nos lieux de travail.

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Selon Adama Cissouma, boutiquier à Niamakoro, les souris lui posent beaucoup de soucis et quelques pertes. « Je ne sais même pas par quel côté elles rentrent, souvent je les entends courir à travers mes sacs de riz, mil et sucre. Parfois, elles percent mes sacs de riz ou de mil, cela me fait perdre certaines quantités. Il y a de ces jours, ce sont mes pains qui ne sont pas épargnés par ces bestioles, si j’oublie de bien ranger mes sacs de pains, elles font la fête« . Il ajoute aussi qu’il a plusieurs fois essayé de les exterminer, mais hélas sans succès. « A la fin, j’ai même peur d’utiliser certains produits pour ne pas toucher mes aliments« .

Leurs dégâts ne s’arrêtent pas uniquement dans les boutiques, les foyers aussi ne sont pas à l’abri de ces petits rongeurs.

Bintou Gakou, femme au foyer à Faladiè, explique que ses habilles, ses sacs de riz et même les ustensiles de cuisines qui sont en plastique ne sont pas épargnés par les souris. « J’ai mélangé plusieurs produits d’extermination avec de la nourriture contre les souris, mais je ne sais pas comment elles font pour les éviter ou pour ne pas mourir. A cause d’elles, la plupart de mes habits sont soit trouillés, soit tâchés« .

Pour quelques vendeurs ambulants de nourritures, ils souffrent des mêmes problèmes que les boutiquiers. Moctar Guindo, propriétaire de kiosque et vendeur de nourritures à Sogoniko, explique qu’il a été obligé de fabriquer des étagères dans son kiosque pour que ses aliments et ustensiles puissent être à l’abri des souris.

Pour pouvoir venir à bout de l’envahisseur « Messi« il faut un effort collectif. Chacun doit s’investir à son niveau en utilisant des produits d’extermination, en gardant sa maison propre et en faisant bien attention à ses poubelles. L’Etat de son côté peut pulvériser tous les quartiers, créer plusieurs dépôts, entretenir le peu d’égouts et en créer davantage.

Hamady Sow 

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