La nomination par le dernier conseil des ministres du contrôleur général Moussa Boubacar Mariko en qualité de directeur général adjoint de la police nationale ne surprend point dans le milieu des forces de sécurité. Marié et père de deux enfants, ce natif de Koutiala est pétri d’une somme d’expériences professionnelles, intellectuelles et sociétales remarquables.
Né et grandi à Koutiala, après avoir obtenu son diplôme d’études fondamentales (DEF) et celui du secondaire baccalauréat malien au lycée régional de Sikasso en série langues et littérature, M. Mariko a poursuivi ses études à l’Ecole des hautes études pratiques d’où il sort nanti du diplôme universitaire de technicien supérieur (DUTS).
Et en cette même année 1987, il intégra la police nationale comme sous-officier. Pour être un jour parmi les preneurs de décision à la police, il alourdira son bagage intellectuel avec une maîtrise en droit privé de l’Ecole nationale d’administration du Mali. Il est nommé élève-commissaire de police en août 1997 conformément aux dispositions statutaires.
Connu pour son courage intellectuel, il tenta et passa un test rigoureusement organisé par l’ambassade de France à Bamako afin d’accéder à la prestigieuse Ecole nationale supérieure de police Saint-Cyr au Mont d’Or en sortant comme un spécialiste en droit économique, socioculturel de l’Université de Genève.
En matière d’opération de maintien de la paix des Nations unies, il ne s’isola pas. Il eut une expérience avérée et a activement passé plus de sept ans dans le Système des Nations unies en Haïti, en plus de ses trois séjours dans le même pays pour sa stabilisation. Là-bas, il a successivement servi comme commandant de la région ouest de Port-au-Prince, directeur central de la police judiciaire, officier chargé des droits de l’Homme et point focal du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies auprès du Conseil supérieur de la justice haïtienne en matière de monitoring des droits de l’Homme.
Parlant des postes occupés, le tout nouveau DGA fut le secrétaire particulier du directeur général de la police nationale, commissaire adjoint de la ville de Kita et de l’aéroport international de Bamako, adjoint au bureau central national Interpol de Bamako, adjoint au chef du bureau des études de la coopération et informatique avant de devenir chef de ce même bureau faisant office de chef de cabinet du DG de la police, dernier poste qu’il occupait. M. Mariko parle et écrit le bambara, le français, l’anglais et le créole.
Pour restaurer la confiance entre la population et la police, le choix dévolu sur cet homme n’est pas un fait d’hasard, car il est connu pour son courage et son expérience intellectuelle, professionnelle et sociétale. Ensemble main dans la main, les deux Moussa « DG et DGA » de la police nationale sauront, à travers leurs capacités intellectuelles, relever le défi de l’insécurité. Une mission, certes difficile, mais pas impossible, si chacun, où il se trouve, joue sa partition.
A.B. Berthé
Le Focus du 11 février 2019