Au lieu d’un plan de paix durable et de reconstruction du citoyen, les candidats à la présidentielle rivalisent dans le bricolage. Sans être discourtois, on va dire qu’ils font tous des plans sur la comète, arguant la mobilisation de dizaines de milliers de milliards de F CFA en vue de la transformation du Mali en pays de Cocagne sur un coup de baguette magique. Ha, les chants de la sirène !

La manne annoncée va-t-elle nous tomber du ciel dès leur proclamation comme président élu ? Mystère ! Mais, ce qui est sûr, c’est qu’« il n’y a pas de développement sans paix« . Pourquoi nous faire rêver d’infrastructures inédites, de millions d’emplois, de formations adaptées, de salaires mirobolants sur un socle de violence, de mésentente et surtout d’incivisme qui pourraient les anéantir en un clin d’œil ? Qu’est devenu le Malien ? Qu’en est-il du respect de la loi ? De la vie chère ? Bref, les vraies préoccupations sont occultées.

La violence ! Telle est la triste réalité sur les 3/4 du territoire, jusqu’à la périphérie de Bamako. Souvenez-vous de l’attaque du Seuil de Djenné ; des milliards de F CFA investis dans un barrage partaient en fumées dans un attentat terroriste. Pendant que le pays est coupé en trois, que des gens s’étripent, nos politiciens nous proposent encore un miroir aux alouettes.

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« Je n’ai à offrir que du sang, du labeur, de la sueur et du sang », avait promis Winston Churchill (1874-1965) aux Britanniques. Il demeure à ce jour le Premier ministre le plus adulé dans son pays. Au Mali, on a besoin d’un tel chef charismatique, d’un tel langage de vérité pour sortir de l’ornière. Sinon… il y a le risque de l’éternel recommencement.

Majid   

Le Focus du Lundi du 16 juillet 2018 

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