Réunis à Marrakech les lundi 10 et mardi 11 décembre 2018, les dirigeants de près de 160 pays ont adopté le tout premier Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière, définissant un cadre pour mieux gérer les migrations internationales.

La conférence intergouvernementale sur l’adoption du Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière s’est achevée mardi dernier à Marrakech. A la suite de la rencontre, le Pacte a été adopté par près de 160 pays.

« Le Pacte mondial exprime notre engagement collectif à améliorer la coopération en matière de migration internationale », ont déclaré les dirigeants mondiaux, reconnaissant que la migration affectait les pays, les communautés, les migrants et leurs familles de manières différentes et parfois imprévisibles.

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Ce Pacte constitue le tout premier cadre mondial visant à renforcer la coopération internationale afin de mieux faire face à la situation complexe à laquelle sont confrontés les 258 millions de migrants dans le monde, soit 3,4 % de sa population du globe.

La représentante spéciale des Nations unies pour les migrations internationales, Louise Arbour, en sa qualité de secrétaire générale de la conférence, a souligné que « le soutien massif de la communauté internationale à ce pacte est également l’expression du multilatéralisme à son meilleur ».

« Les gouvernements se sont engagés à mettre en place un cadre mondial pour la migration fondé sur des faits et non sur des mythes, un cadre qui protège leurs intérêts nationaux et qui les fait progresser grâce à une meilleure coopération », a-t-elle ajouté.

Le Compact n’est pas juridiquement contraignant. Ses principes directeurs réaffirment le droit souverain des Etats de déterminer leurs politiques nationales en matière de migration et de régir la migration au sein de leurs juridictions. Etant donné que les expériences et les défis liés aux migrations varient d’un pays à l’autre, le Pacte mondial est un instrument flexible qui peut répondre aux besoins de chaque pays et stimuler une coopération commune à tous les niveaux.

Un document consensuel

La large participation de nombreuses parties prenantes a permis d’assurer que le Pacte est centré sur l’être humain et qu’il tient compte de la vie des migrants, de leur pays d’origine comme de leur pays d’accueil. Avant la conférence, plus de 60 événements avaient été organisés par la société civile, le Système des Nations unies, les Etats membres et d’autres partenaires, dans le but de tirer le meilleur parti des progrès réalisés dans le Pacte sur la migration.

Au cours de la conférence, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a lancé un nouveau réseau des Nations unies sur les migrations afin de positionner au mieux l’ONU pour aider les Etats membres à mettre en œuvre le Pacte. Le réseau s’engagera activement avec des partenaires extérieurs, notamment des migrants, la société civile, le secteur privé et d’autres.

La conférence de Marrakech a été organisée par le Royaume du Maroc. Ce fut la plus grande réunion jamais organisée par les Etats membres de l’ONU sur les migrations internationales, à laquelle ont assisté plus de 2500 participants et environ 800 journalistes. Maintenant que le Pacte a été adopté par la conférence, le document sera présenté à l’Assemblée générale des Nations unies à New York pour approbation.

Sory I. Konaté

Envoyé spécial à Marrakech

Le Focus du 17 décembre 2018

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