Dr Aly Tounkara, enseignant chercheur à l’Université de Bamako : « Si cette victoire du président IBK venait à apporter un changement dans le quotidien des maliens, elle doit accepter la pluralité des points de vue »

 

« Le Mali vient de boucler les différentes phases de l’élection du président de la République, une étape majeure dans l’évaluation de l’état d’une démocratie en construction et de la crédibilité des acteurs animant l’offre politique.

En effet, les enseignements à tirer du scrutin, vont de l’utilisation tronquée des moyens de l’Etat, de la non inclusivité du processus, en passant par le vote des bœufs électoraux (j’allais dire le vote des populations vendues).

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Il était alarmant de constater que lors  du second tour du scrutin, la crédibilité et la cohérence des candidatures souffraient des réelles accusations des fraudes, du bourrage d’urnes et de la mise sur la touche des idées et des projets au profil des slogans qui mettaient au second plan les demandes sociétales légitimes des populations.

Si cette victoire du président IBK venait à apporter un changement dans le quotidien des maliens, elle doit accepter la pluralité des points de vue, la sécurisation des populations (pas que le scrutin) et la justice sociale. Tout cela ne serait une réalité que si seulement l’on accepterait de mettre un terme aux pratiques corruptives de l’élite au pouvoir. Je reste optimiste et   prudent ».

Mamadou Togola, superviseur national du mouvement IBK-Kanou : « Cette victoire est le renouvellement de la confiance du peuple à son président»

« La réélection du président Ibrahim Boubacar Keita pour  conduire les destinées de ce pays, pour les cinq prochaines années,  est le fruit de l’ensemble des efforts engagés pour le redressement socio-économique de ce pays, durant ces cinq dernières années. Ce score avec un taux très supérieur à celui de son challenger, est la preuve d’une réalité manifeste sur le terrain par le peuple malien. C’est  une victoire de toutes les associations et tous les partis politiques regroupés au sein de l’Alliance ensemble pour le Mali, qui se sont pleinement investis pour faire comprendre au peuple, le projet de société du président sortant.

Le  superviseur national du mouvement IBK-Kanou a également ajouté qu’en démocratie, le pouvoir ne doit pas se conquérir à l’aide de  la violence. De ce fait, il appelle chaque malien de quelque bord qu’il soit, de n’être pas être partisan de la violence. De même, le mouvement par la voix de son superviseur, appelle à la retenue et la  de la sagesse. Puisque, le pouvoir, c’est Dieu qui le donne à qui il veut. Donc, c’est un don de Dieu. Par rapport à leur engagement à  cette réélection du président sortant, Mamadou Togola a laissé entendre qu’ils ne le l’ont pas fait pour sa personne, en tant que telle. Mais,  parce qu’il est aujourd’hui, l’homme qui peut rassembler les maliens.  Son amour pour ce pays et son sens élevé de patriotisme, ne sont plus à démontrer. En un mot, IBK est  l’homme qu’il faut pour redonner à ce pays son illustre d’antan. Il est celui qui peut donner  l’espoir à une jeunesse consciente de son devenir. C’est avec lui qu’on a assisté à une certaine promotion de la jeunesse malienne ».

Ousmane Traoré, un membre actif du Mouvement IBK-Kanou  de la commune VI : « Ce résultat obtenu par Ibrahim Boubacar Keita est le fruit de son engagement pour le Mali »

« Nous sommes très heureux de cette victoire du candidat, président sortant. Elle vient confirmer, une fois de plus, les actions entreprises par celui-ci, à la tête du pays, durant son premier quinquennat. C’est pourquoi, convaincus de sa cause, nous les membres actifs et engagés du Mouvement IBK-Kanou, nous nous sommes pleinement investis pour sa réélection à la magistrature suprême, pour un second mandat. Donc, au regard, de notre engagement sur le terrain, pendant cette campagne électorale, sa réélection, ne nous n’étonne guère.

Mais, ce que nous déplorons aujourd’hui, est que le pourcentage obtenu par notre candidat, est largement en déca de nos attentes, avec un taux de (67%), à la différence de celui de 2013, avec (77%). L’objectif que nous nous étions fixé, était de faire réélire IBK pour un nouveau quinquennat avec plus de 80%. Chose qui devrait nous réconforter plus. Parce que, cela démontrera davantage à l’opinion nationale et internationale, qu’IBK est un président qui est en phase avec son peuple ».

Nian Dialla Keita : « Un résultat mérité, car l’opposition était incapable de prendre le pouvoir »

« Je dirais que c’est un résultat auquel, il y a 2 ou 3 mois, personne ne s’attendait, vu toutes les dénonciations faites par l’opposition sur le président de la République et ses actions. Mais malgré toutes ces dénonciations, la tendance a vite été renversée. On n’a vu cette opposition était incapable de venir au pouvoir.

Donc les Maliens ont vite compris et se sont dit qu’il fallait que le président sortant continue. J’en appelle les Maliens à renouveler leur confiance au président de la République IBK, afin de lui permettre d’achever les œuvres qu’il a commencées et de pouvoir classer le Mali dans le concert  des Nations, comme il l’a un peu fait durant son premier mandat. Malgré son bilan mitigé, on a vu après la crise de 2012, que le Mali est revenu sur la scène internationale. Ce qui plaide énormément pour son leadership en tant que Président de la République. Vu les actions qu’il a eu à faire dans ce pays, je pense qu’on peut lui faire confiance à nouveau, afin de pouvoir terminer son second mandat ».

Adama Diabaté, directeur d’école : « Y a pas eu de bourrage d’urnes, mais c’est Soumaïla lui-même a été bourré par son entourage »

«  Je pense que les résultats sont bons pour la seule raison que le candidat de l’URD, Soumaïla Cissé s’est fait entourer par des gens qui n’ont pas des cartes d’électeurs. Notamment les jeunes qui ne détiennent pas, pour la plupart, des cartes d’électeurs. Si on comparait l’électorat d’IBK à celui de Soumaila Cissé, on se rend compte que chez ce dernier, il n’y a que des jeunes. Alors que chez IBK, il est composé d’adultes et de vieux qui composent. Quand on sait  généralement que ce sont les vieux qui détiennent les cartes d’électeurs, il n’y a plus à parler de surprise. Soumaïla comptait sur les jeunes, qui n’ont pas des cartes d’électeurs et qui ne lui disent pas la vérité.

Le candidat de l’URD parle de bourrage d’urnes, mais au contraire, c’est lui-même qui a été bourré par son entourage qui lui a fait croire qu’il avait du monde derrière lui. Il s’agit d’un monde stérile, parce que, c’est un monde qui généralement ne dispose pas de carte d’électeurs.

Alors, mon opinion est que les résultats des urnes, je ne parle pas du nord dont je ne maitrise pas les données, mais dans ma contrée, Bamako et d’autres localités du pays, c’est IBK qui est arrivé largement en tête.  Et même si on reprenait les élections demain, c’est IBK qui va gagner. Donc trêve de polémique, que Soumaïla comprenne que le bourrage d’urnes, c’est peut être arrivé au nord, mais pas d’autres localités telles que Bamako, en zones CMDT et Office du Niger. Y a pas eu de bourrage, c’est lui-même qui a été bourré par son entourage ».

Fabou Dembélé, agent d’accueil : << je suis surpris par la bonne tenue des scrutins. Et je prie Dieu que le reste se passe dans la quiétude>>

 La bonne tenue de l’élection présidentielle dans notre pays est la preuve que le malien peut relever tous les défis qui entravent le développement du pays. Le pays vit une période charnière de son histoire. Les défis sont nombreux. Nombreux sont les maliens qui ne croyaient pas à l’organisation de cette élection présidentielle eu égard à l’insécurité. Mais malgré tout, elle s’est bien déroulée. Nous prions maintenant que le reste se déroule dans la quiétude>>

Alou Diarra, Parker: << Tout ce dont notre pays a besoin c’est la paix, la quiétude, pour amorcer son développement>>

“Notre pays vit une période assez difficile. Le nord n’est pas totalement acquis, nous devons éviter des problèmes dans le reste du pays. Depuis 2012, le Mali perd ses enfants à cause du terrorisme. Notre armée est en phase de construction, elle n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière pour arriver à bout de ce grand mal et de l’insécurité en général. D’ici là, tous les maliens se doivent de s’unir pour bâtir le Mali de notre rêve”.

Adama Sinaba: <<Cette élection est une occasion pour nous maliens de prendre un nouveau départ. Le temps est venu de s’unir pour nous d’amorcer le vrai changement.>>

“Le Mali est sur la bonne voie. Presque personne ne croyait à l’organisation de l’élection présidentielle dans notre pays. Dieu merci le peuple malien a démontré sa maturité démocratique en se mobilisant à plus de 30℅ malgré l’insécurité, et les autres contraintes liées à l’hivernage et le déplacement de nos parents à la Mecque. Le monde nous observe pour le reste. Il est impératif que nous donnions une autre leçon de démocratie après celle de 1992”.

Karim Bagayogo, garagiste: << L’élection présidentielle est une fête. Elle ne doit pas être source de violence, de désordre et de mésentente>>

“Dans un pays pauvre comme le Mali, l’élection présidentielle est  une fête pour non seulement la classe politique, mais également pour  toute la  population. Elle est une occasion rare où l’argent circule, et chacun y trouve son compte. Moi je pense que tous les tiraillements et les antagonismes doivent être enterrés dès l’instant que les résultats sont proclamés par ceux qui ont la légitimité de dire qui a gagné. C’est un concours entre les fils d’un même pays. Il faut toujours un gagnant et un perdant. Nous devons faire confiance à nos institutions, car le contraire entraîne généralement le désordre ou le chaos.

22 Septembre du 27 Août 2018

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