Afin d’apporter une réponse globale en termes de communication et de création de la demande, le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, en collaboration avec le projet Keneya Jemu Kan (KJK), lancera le 15 juillet prochain la première campagne de communication, entièrement dédiée à la santé maternelle et néonatale à travers la plateforme globale de communication pour la santé, dénommée « Jigisigi« .

 

L’information a été donnée au cours de la conférence de presse organisée par Keneya Jemu Kan, le samedi 30 juin 2018, au ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique. La conférence était animée par Dr Mohamed Berthé, conseiller technique au MSHP,  Dr Mohamed Sangaré, chef d’équipe programme de communication pour le changement social et de comportement à  KJK et de Dr Boré Saran Diakité, cheffe de la division Santé de la reproduction à la Direction nationale de la Santé.

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Le slogan de cette campagne, première au Mali, est : «  Jigisigi, le secret d’une maternité à moindre risque ». Elle débutera le 15 juillet 2018 pour une durée de 90 jours.

Selon Dr Mohamed Sangaré, la campagne « Jigisigi » vise à améliorer les connaissances, attitudes et comportements des populations sur la santé maternelle et néonatale au Mali en réponse au faible taux des consultations prénatales (CPN)  qui rode au Mali autour  de 4 consultations. Un taux jugé faible malgré les efforts déployés par le gouvernement et ses partenaires, déplorera-t-il. S’agissant du déroulement, elle va être une couverture complète, média et hors média y compris donc les masse- médias  (radio de proximité dans les langues locales, TV), presse écrite, les réseaux sociaux, chaine youtube, les activités de communication au niveau communautaire.

Quant au Dr Boré Saran Diakité, elle a dit compter sur les médias pour l’atteinte des objectifs et exhorté ses collègues professionnels à plus de rigueur dans la prise en charge des femmes enceintes.

Dr Mohamed Berthé, conseiller technique au ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, a rappelé les efforts déployés par les autorités maliennes dans l’amélioration de la santé maternelle et néonatale, qui est une des priorités du gouvernement du Mali dans le domaine de la santé.  A l’en croire, selon l’EDS-IV 2012-2013 : 41% des femmes en âge de procréer ont fait 4 Consultation prénatales au cours de leur dernière grossesse ; une femme sur quatre (25 %) a fait sa première visite avant le quatrième mois de grossesse; 25% des femmes ayant eu une naissance vivante au cours des trois années ayant précédé l’enquête n’avaient pas reçu de soins prénataux. Et 37 % des femmes ont reçu au moins deux injections de vaccin antitétanique au cours de leur dernière grossesse ; 31 % des enfants de 12-23 mois ont été complètement vaccinés avant l’âge de 12 mois ; un tiers des enfants de moins de 6 mois (33 %) sont exclusivement allaités. Des facteurs qui ont un impact sur les taux de mortalité maternelle et néonatale, soutiendra-t-il. Il a salué la concrétisation de ce projet par KJK avec le soutien financier de l’USAID.

Ousmane Daou 

L’Indicateur du renouveau du 03 juillet 2018 

 

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