Le Mali a perdu 38 soldats dans l’attaque de deux camps par des jihadistes à Boulkessi, dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre. Six jours plus tard, le président Ibrahim Boubacar Keïta s’est exprimé sur ces évènements. Après avoir salué le courage et la témérité des militaires maliens, IBK a appelé au renforcement de ce qui doit être renforcé.

« Je ne suis pas un oiseau de mauvaise augure mais nous sommes en guerre. Je l’ai dit, nous sommes en guerre », c’est en ces termes que le président IBK est revenu sur l’attaque de Boulkessi.  Devant les partis politiques signataires de l’accord politique de gouvernance et engagés dans le processus de dialogue national inclusif (EPM, Cofop, ARP….), IBK a rappelé le contexte difficile dans lequel se bat l’armée malienne et ses alliés. Selon lui, Boulkessi pourrait malheureusement survenir encore.

« J’attends aujourd’hui du gouvernement d’être vigilant, d’anticiper », préconise-t-il. Avant d’insister : « maintenant nous avons affaire à un moment de règne de l’obscur, où la mort est devenue l’objectif, la mort est recherchée, la mort est le but. A partir de cela, nos moyens deviennent limités. Nous avons affaire à des gens qui n’ont pas nos valeurs ». Bien que renforcé, le camp de Boulkessi est tombé, selon IBK, à cause des opérations complexes, car l’ennemi ayant un « armement acquis ailleurs, généralement des armes lourdes, à viser ce camp-là, à le pilonner”.

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« Nous tirerons toutes les conséquences de cette affaire-là. Nous renforcerons ce qui doit être renforcé », annonce-t-il, indiquant que les éléments ont été braves. Il précise : « ils ont été braves jusqu’à la témérité. Beaucoup sont morts les armes à la main. Mais, je crois qu’aujourd’hui nous avons à faire à quelque chose qui est encore l’une des conséquences de cette affaire de la Libye dont nous ne cesserons de dire qu’elle a été pour nous l’ouverture de la boîte de Pandore. Cette Libye, dont le sud est devenu un marché à ciel ouvert ».

« Je tenais à vous dire cela et encore une fois, notre nation, aujourd’hui, plus que jamais, a besoin de solidarité, a besoin de se resserrer, n’a pas besoin d’élucubration des nostalgiques du putsch. Aucun putsch ne prévaudra au Mali, qu’on se le dise. Et je crois que cela n’est pas du tout à l’ordre du jour et nous ne saurons nous inquiéter. Mais je tiens à dire combien cela est absolument ignominieux, indécent dans les temps où nous sommes », a-t-il indiqué.

Sory I. Konaté

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