Dans un rapport conjoint de l’Association malienne des Droits de l’Homme (AMDH) et la Fédération internationale des droits de l’Homme(FIDH), les forces armées maliennes sont accusées de violation des droits humains dans l’accomplissement de leur mission régalienne. Et le gouvernement à travers son porte-parole dément catégoriquement ses accusations.
L’AMDH et leFIDH ont publié mardi dernier le rapport conjoint de l’enquête qu’elles ont menées au Mali sur la violation des droits humains. Elle a été suivie d’une conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale sur le contenu dudit rapport. Ce document, intitulé « Population aux prises de piège entre le terrorisme et le contre-terrorisme », accable les forces armées maliennes de graves violations de droits humains. Et le centre a été choisi pour cette enquête a expliqué le coordonnateur du projet conjoint AMDH-FIDH, Drissa Traoré, sachant que « le centre est le théâtre des attaques terroristes ». Ce rapport incrimine des forces armées d’exactions.
A en croire le coordinateur du projet conjoint AMDH-FIDH, la rencontre entre autorités militaires et enquêteurs pour confronter les versions n’a pas pu se faire,malgré les multiples tentatives des défenseurs des droits humains. « Nous avons pendant l’enquête tenté de rencontrer les autorités militaires en vain, jusqu’à la publication du rapport », a-t-il précisé.
La réaction du gouvernement intervient 24h après la conférence de presse des deux organisations de défenseurs de droit de l’homme. Par le même procédé, le porte-parole du gouvernement, Amadou Koïta, a démenti les allégations publiées dans ce rapport conjoint. « Le gouvernement de la République du Mali considère ce rapport comme des allégations qui ne sont corroborées par aucun fait ».
Par la même occasion, le Porte-parole du gouvernement a rappelé que le gouvernement et les forces armées du Mali sont de bons élèves en matière du respect aux droits humains. « A chaque fois qu’il a été saisi pour des cas de violations graves des droits humains, le gouvernement du Mali a ordonné des enquêtes judiciaires pour situer les responsabilités. Nos forces armées de sécurité sont des forces républicaines, professionnelles qui ont toujours fait preuve d’exemplarité à chaque fois qu’il s’agit des droits humains », a affirmé Amadou Koïta.
Youssouf Coulibaly
L’Indicateur du renouveau du 23 novembre 2018