Dans le cadre de son projet de développement slam au Mali, l’association Jeunesse-Art a organisé durant les trois des vacances scolaires l’Ecole de slam avec un triple objectifs : promouvoir la lecture, apprendre aux élèves à déclamer et promouvoir la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG).
« Des vers pour les revers des VBG ». Tel était le slogan de la deuxième édition de l’école de slam initiée pendant les vacances par l’association Jeunesse Art en partenariat avec ONU-Femmes. L’école de cette année a recueilli 53 élèves maliens, tous amoureux des vers. Ils ont été initiés à l’écriture du slam et à la déclamation des textes, cela dans le but de faire découvrir de nouveaux talents. Une aubaine pour cet art, compliqué et plus ou moins méconnu au Mali, mais très efficace pour le développement de l’excellence à l’école.
Samedi dernier, une cérémonie a été organisée à la Bibliothèque nationale pour marquer la fin de l’école et célébrer les élèves l’ayant participé. L’évènement a été mis à profit pour permettre aux vacanciers de déclamer en solo et dans des sketchs basés sur le thème de l’immigration et de la violence basés sur le genre. Ils ont tous eu des attestations de participation.
Satisfait, le président de Jeunesse Art, Mamadou Diallo, a remercié ONU Femmes pour son soutien à leur association et les parents d’élèves pour la confiance. « Vous avez cru au projet. Vous nous avez confié vos enfants pendant la période des vacances. L’objectif a été atteint grâce à l’engagement de tout un chacun », a-t-il expliqué, invitant les nouveaux slameurs à plus de lecture, d’écriture et d’engagement contre les maux qui minent la société : VBG, paresse intellectuelle, vol, viol, etc.
La chargée de Programme de lutte contre les violences faites aux femmes de l’ONU-Femmes-Mali, Oumou Bella Boré, a félicité l’association Jeunesse Art pour son engagement à encadrer et amener les jeunes à s’exprimer et montrer leurs points de vue sur certains sujets préoccupants comme les VBG. Elle a ajouté que le slam est un moyen efficace susceptible d’amener la jeunesse à prendre conscience de son pouvoir sur le changement de comportements au Mali.
Parlant du partenariat ONU Femmes-Jeunesse Art, Mme Boré explique que cet accompagnement est de nature technique et financière. «Nous les encadrons pour leur faire un rapprochement de connaissance des droits humains en général, sur l’égalité des genres et les violences basées sur le genre », a-t-elle fait savoir.
S. I. K.
30minutes.net
1 octobre 2018