Depuis le renvoi de 22 nouvelles recrues de la Protection civile, en formation à Markala, la toile malienne s’enflamme. Pour taire les rumeurs, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a exigé des explications et instruit au DG de la projection civile une sortie médiatique pour donner les vraies informations. « Quand nous avons eu les derniers résultats, sur les 500 recrues 22 ont été jugées inaptes à la formation militaire », a dévoilé le mercredi 29 mai le colonel major, Seydou Doumbia.
Le Directeur général de la Protection civile a animé, ce mercredi 29 mai, un point de presse. Il s’agissait pour le Colonel Major Seydou Doumbia d’apporter des éclaircissements suite à la vague d’indignation suscitée par l’exclusion de 22 nouvelles recrues de la formation des sapeurs-pompiers.
Sur instruction du ministre de la Sécurité, le DG a d’abord publié un communiqué officiel avant d’animer ce point de presse. Le colonel major Doumbia est revenu sur le processus de formation dont la particularité cette année est, selon lui, un recrutement décentralisé.
« Les visites médicales se sont déroulées dans les régions et les recrues directement transférées au Centre de formation de Markala. Et contrairement à ce qui se dit les recrues n’ont jamais fait un mois de formation. Ils sont arrivés à Markala le 30 avril, les formateurs y sont arrivés le 9 avril et pendant que la visite se poursuivait les recrues s’attelaient aux travaux d’assainissement du centre. Quand les résultats sont sortis, sur les 500 recrues 22 ont été jugées inaptes à la formation militaire. La hiérarchie a été informée », a-t-il expliqué.
Selon le DG de la Protection civile, il s’agit des pathologies qui peuvent infecter les autres recrues ou porter atteinte à la vie de la recrue. « Les malades ont été enlevés et remplacés par des éléments sains », ajoute-t-il, avant de préciser ceux qui sont partis en remplaçant étaient déjà sur la liste d’attente.
Au centre d’information du MSPC, on nous apprend que le ministre, informé de la situation, a pris les mesures idoines pour éclairer l’opinion dans le respect des normes et la déontologie. « Ce sont des professionnels qui ont organisé ce recrutement. Nous pensons que le ministre veille, c’est pourquoi il y a eu toutes cette communication hier », nous indique une source au MSPC.
Par ailleurs, notre source nous indique qu’en pareilles situations, le ministre a toujours prôné le respect de la hiérarchie car, précise-t-il, « les recrues pouvaient saisir le département ou la DGPC pour voir leur résultat ». A défaut, dit-il, ils pouvaient porter plainte. « Je pense qu’ils ne sont pas les uniques fils pauvres sur les 500 recrues ». De toutes manières, précise notre source, ces éléments ne sont pas aptes à la formation et « ils peuvent même faire une contre visite, s’ils le souhaitent ».
La rédaction
30minutes.net
29 mai 2019