Beaucoup d’états africains, depuis leur accession à l’indépendance sont entrés dans une nouvelle phase marquée par les rivalités (inter et intra-étatiques).


En effet, au lieu d’une consolidation du développement économique et social, de la démocratisation de leurs institutions, du renforcement du rôle de l’l’Etat et de la société civile, et une tendance vers une intégration et cohésion sociale, les différents pays africains ont été le théâtre de conflits permanents, latents ou ouverts. Le Mali constitue un exemple révélateur de cette situation.
Dans le but  de comprendre ce qui est en jeu, beaucoup de questions méritent d’être posées :
Qu’en est-il de cette crise malienne ? Est-elle spécifique ? Quels sont nos problèmes actuels ? Quelles sont les causes ? Que souhaitons-nous faire pour les résoudre ? Comment les résoudre définitivement ? Quelle stratégie de communication devons-nous opter pour un éveil de conscience collective ?
La réponse à toutes ces questions exige de notre part une analyse géopolitique cohérente mettant en avant la prise en compte des motivations des acteurs, de leurs stratégies et actions, et enfin l’examen de la situation actuelle et de son évolution probable.

Le Mali est en plein  bouleversement et se frayer un chemin vers un avenir sûr et rassurant .Nous devons être du côté du peuple pour ne pas regretter pour toujours .Réconcilier notre cœur et notre  esprit pour bien gérer cette situation de crise et d’impasse .Nous devons dépassé nos égos pour réconcilier le peuple dans son ensemble.

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Osons briser les liens qui nous retiennent dans l’indolence!

Face au dépérissement de notre  société. Réveillons-nous de cette léthargie complice de cette désastreuse situation, pour laquelle nous  osons, par ses appels à l’unité d’actions pour des changements positifs multiples dans notre  société.

Il est impérativement temps de fédérer nos énergies pour appliquer au Mali, avec des jeunes leaders conscients et patriotes, des thérapeutiques démocratiques et socio-économiques. Car il est de notre cruciale responsabilité de sauver notre pays  du naufrage collectif qu’il subit par le fait patent d’une mal gouvernance.

Quelles qu’en soient les causes exogènes et endogènes de cette catastrophe, il nous revient de reconstruire notre pays. Nous devons apporter des changements positifs dans tous les domaines de la vie politique et socio-économique.

Le mal est profond, il nous faut l’exorciser, afin de guérir notre  pays de tout ce qu’il a  souffert. Pour ce faire, brisons nos chaînes et mettons-nous à l’œuvre à présent, pour obtenir la réconciliation de nos populations en vue de la reconstruction de notre pays.

On doit œuvrer pour l’édification d’un Mali post transition prospère et démocratique.

Nous devons ensemble réfléchir sur la manière d’accélérer la transformation économique du Mali.

Nous devons discuter ensemble sur les contraintes qui entravent le développement économique et afin de proposer des mesures à prendre pour une lutte efficace contre la pauvreté et les inégalités sociales.

Il est temps de libérer le potentiel économique du Mali en investissant dans l’éducation, la santé, l’agriculture, la formation professionnelle, la lutte contre l’insalubrité et la protection des personnes et des biens.

Le Mali doit se tourner vers le <<vivre ensemble>>

Cette transition est une opportunité pour les fils du Mali de mettre de côté les rivalités politico-partisanes.

Devant les multiples maux qui entravent l’élan du développement de la République du Mali et dans la mesure où les causes de ces entraves résident dans la mauvaise gouvernance à tous les niveaux  causé par l’élite politique au pouvoir depuis  1992 .Cette transition est une opportunité pour les Maliens de s’unir pour dire qu’il faut arrêter la destruction du pays.

Le peuple Malien qui souffre de tous ces maux doit assumer ses responsabilités souveraines, pour prendre son destin en main et refuser de façon historique le viol, quellle qu’en soit la nature de la souveraineté malienne.

La révolution du 26 mars 1992 avait eu lieu pour des raisons qui ne sont que des gouttes d’eau à côté de cet océan de divers crimes imputés aux gouvernants issues de la révolution populaire de mars 1992. À ce niveau, il doit être fait table rase des rivalités politico-partisanes exploitées par ces dirigeants pour continuer à se nourrir du sang des pauvres maliens. Dès lors, le peuple Malien  qui dispose  suffisamment de preuves des torts commis à son encontre par ses dirigeants, est en droit de leur enlever par tous les moyens démocratique, l’autorité de conduire son destin.

Ainsi, il choisira dans la population restante de nouveaux dirigeants à l’esprit patriotique bien trempé. Car il est totalement déplacé de penser qu’il soit encore possible que ceux qui sont passés maîtres tous réflexes du mal faire: vol, corruption, falsification, viol en tout genre, divers crimes économiques, assassinats, haute trahison, qui soient les causes de la destruction du pays, puissent trouver des solutions pour le reconstruire.

Ce n’est qu’une fois débarrassé de cette classe politique dirigeante qui constituait le goulot d’étranglement du développement  du pays que, sur la base de l’exemplarité démontrée par la  nouvelle classe dirigeante, le peuple Malien se constituera. Car le tissu social est plus que déchiré par des inégalités sociales criardes, causées par la mafia au pouvoir depuis plus de 30 ans. C’est en commençant à recouvrer son âme  jadis vouée à la perdition par cette élite inhumaine, que le peuple Malien optera d’emblée par un déclic de réconciliation nationale, pour le vivre ensemble.

Et le peuple enfin réconcilié avec lui-même, sous la houlette de dirigeants irréprochables, donnera une impulsion notable au développement économique et social durable. C’est pourquoi nous appelons tous les fils digne de ce pays à se retrouver autour de cette transition pour que le Mali soit mise sur les rails d’une véritable refondation.

Pour le Mali, entre l’urgence et la priorité, nous devons nous accorder plutôt sur des stratégies à entreprendre, pour nettoyer le Mali  de cette insalubrité morale, qui sévit dans l’Elite politique au pouvoir depuis plus de 30 ans.

Par la  perte des valeurs morales, les dirigeants Maliens de ces trente (30) dernières années ont provoqué la déchirure du tissu social. Leur mauvaise gouvernance doublée de despotisme, appuyés des manipulations antidémocratiques, ont exacerbé cette déchirure. L’accaparement de la richesse nationale par un clan au pouvoir creuse un fossé d’inégalités sociales qui ne peut militer avec le vivre ensemble. Il est dit à juste titre que “ventre affamé n’a point d’oreilles”. Comment pensez-vous qu’il puisse avoir une paix sociale dès lors qu’une minorité du peuple s’attribue tout le bien être au détriment de la majorité ? Celle-ci, qui par ailleurs ne cesse de dénombrer des décès, des suites des diverses incompétences fonctionnelles du pouvoir : la production paysanne n’est quasiment pas commercialisée, l’inexistence de structures de santé viables dans l’hinterland, laisse les populations rurales à leur triste sort, quand bien même celles des agglomérations ne remplissent plus valablement leurs rôles. Si elles ne sont pas transformées en mouroir.

Nous avons donc le devoir de tout mettre en œuvre pour rompre avec cette alarmante et dramatique situation socio-économique que traverse la société Malienne. Raison pour laquelle c’est une responsabilité indiscutable de tous les fils dignes du Mali d’accompagner cette transition pour une meilleure refondation du Mali.

Le vivre ensemble n’est possible que lorsque nous aurons atteint cet objectif. Alors, le pays sera réconcilié enfin avec tous ses fils, motivés par le paradigme de la construction d’une société véritablement démocratique et axé vers le développement durable et équitable.

Les affres de la mal gouvernance, ne seront plus qu’à comptabiliser dans les actions de redressement et de reconstruction du pays.

La jeunesse doit être protégée, accompagnée et éduquée :

Les agences internationales reconnaissent de plus en plus que les jeunes sont des partenaires essentiels du développement et que les jeunes jouent un rôle important et positif dans la réalisation du développement durable, la prévention des crises et la promotion de la paix.

Nous avons donc le devoir de tout faire pour sortir les jeunes des enfers où ils se détruisent et qui font d’eux un danger pour l’équilibre même de notre société.

Notre société traverse une période marquée au quotidien par des faits de violences, de délinquances dans lesquels sont souvent impliqués des jeunes.

Il est temps d’agir. Il est vrai que notre société traverse une période marquée au quotidien par des faits de violences, de délinquances dans lesquels sont souvent impliqués des jeunes.

Cela est le fait indéniable d’une gouvernance qui a délibérément  voulu méconnaître le rôle important et positif des jeunes dans la réalisation du développement durable, la prévention des crises et la promotion de la paix.

Comment assurer la protection et l’accompagnement de la jeunesse, dès lors que son éducation est sciemment sabotée ?

La jeunesse qui est l’avenir du pays, comme les personnes du 3ème âge, sont sacrifiées sous le drapeau de la kleptomanie républicaine, qui emporte aussi les âges intermédiaires. Comment dans de telles conditions éviter les crises répétitives qui profitent de surcroît aux renards politiques qui y trouvent  le moyen de consolider son autorité par la distribution inégale des postes et des responsabilités sans tenir compte des compétences. Un sage chinois, il y a de cela plusieurs siècles, conseiller de son empereur, confia à ce dernier :« Si vous voulez détruire un pays ennemi, inutile de lui faire une guerre sanglante qui pourrait durer des décennies et coûter cher en pertes humaines. Il suffit de lui détruire son système d’éducation et d’y généraliser la corruption.»

N’est-ce pas ce qui s’applique à l’égard de la jeunesse Malienne ? Comment peut-elle être capable de contribuer au développement du pays ? Un pouvoir qui aurait dû adopter des méthodes de gouvernance promouvant un système éducatif de qualité, choisit de le détruire, n’est pas loin d’une dynamique ennemie au peuple Malien.

Dès cet instant il apparaît clairement que le vivre ensemble est quasiment impossible avec des ennemis du peuple Malien, je parle des crocodiles politiques.

En hypothéquant ainsi l’avenir de la jeunesse, il est impossible que les jeunes soient des partenaires essentiels du développement.

C’est pourquoi il est temps pour un leader dont le charisme est irréprochable, d’entrer dans l’histoire Malienne, en libérant toutes les populations Maliennes du joug du malhonnête politique qui, par une vocation de prédation des finances publiques et autres richesses nationales, conduit le pays à une gravissime catastrophe.

C’est plus qu’un devoir patriotique, de solliciter du génie national des stratégies pour agir impérativement, afin d’arrêter la destruction du pays, jusqu’à son âme par des crapules politiques. Rétablir l’équilibre de la société malienne est à ce prix.

Une nouvelle stratégie d’intervention devra être axée sur les quatre éléments suivants :

Premièrement, les réformes de gouvernance devront porter sur la restauration de la légitimité du gouvernement et l’état de droit, la création d’opportunités économiques, l’amélioration des moyens de subsistance et l’utilisation de mécanismes coutumiers pour exprimer les doléances au niveau communautaire.

Deuxièmement, les efforts de développement devront régler les doléances sociales et économiques sous-jacentes, notamment l’établissement d’une politique de propriété foncière plus consensuelle.

Troisièmement, le gouvernement devrait améliorer ses efforts de communication stratégiques pour modifier les perceptions sur les plans intérieur et extérieur, lutter contre la propagation des discours terroristes malfaisants et promouvoir la légitimité, la réconciliation, l’unité nationale et l’apaisement.

Enfin, le gouvernement devra mobiliser les différents acteurs de la communauté internationale de manière à ce qu’ils tiennent compte des paradigmes de sécurité humaine inclusifs et axés sur la population.

Quels rôles les citoyens jouent-ils dans l’atténuation des tensions ?

Un pays fort doit être bâti sur des fondations solides, avec la participation active de tous les citoyens. Les Maliens de tout bord ont fermement condamné les violences perpétrées depuis 2012, ce qui prouve que tous les citoyens restent sensibles au sort de leurs compatriotes. Toutefois, le risque de polarisation et de fragmentation est toujours bien présent en raison des niveaux élevés de tension et de déclarations incendiaires. Par ailleurs, les disparités économiques croissantes entre les populations urbaines et rurales rendent plus complexes l’expression d’une identité commune à toutes les couches de la société malienne.

En complément de l’action gouvernementale, les organisations de la société civile ont un rôle important à jouer dans la promotion du dialogue communautaire et des initiatives de réconciliation, dans le renforcement et la valorisation des mécanismes traditionnels de résolution de conflit et dans la mise en œuvre d’une sécurité inclusive. Notre pays a été un modèle aux yeux des autres nations. Nous sommes tous responsables de la situation actuelle car nous n’avons pas pu être fédérés ensemble.

Mohamed Abdellahi  Elkhalil 

Spécialiste des questions sociales et Sécuritaires du Sahel

Chargé des cours Géopolitique  /Géostratégie / Sécurité, Défense, maintien de la paix et des gestions de risques / Introduction à l’anthropologie sociale et culturelle Africaine à l’université Privée African Busness School –ABS 

Founder & CEO Sahel Expertise Consulting

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