Décidément le ridicule ne semble plus tuer une catégorie de maliens dans ce pays. Parmi eux figurent certains dirigeants footballistiques depuis le verdict du tribunal arbitral du sport le 15 novembre dernier sur la crise qui a secoué le football malien depuis le 10 janvier 2015. Mais la clé de la fin de cette crise se trouve dans les mains de la présidente du comité de normalisation si elle ne veut pas être humiliée comme Boubacar Baba Diarra qui fut doublement humilié avec l’annulation de ses deux assemblées générales organisées à Bamako le 31 octobre 2015 et à Sikasso le 29 novembre 2016 pour violations flagrantes des statuts et règlement de la FEMAFOOT de 2011.

Malgré la clarté et la précision du verdict prononcé par le tribunal arbitral du sport le 15 novembre 2018 sur la crise imposé au football malien par Boubacar Baba Diarra et ses larbins depuis le 10 janvier 2015, les larbins de Baba Diarra ne cessent de s’agiter comme piqués par des scorpions à travers des interprétations éhontées sur la sentence. Or cette sentence du 15 novembre 2018  n’est ni moins ni plus que celle prononcée le 4 octobre 2016  dans son contenu et qui devrait être appliqué par l’ex-djihadiste du football malien en la personne Boubacar Baba Diarra. Pourtant à l’époque ce dernier, soutenu par ces mêmes larbins, avait crié sur tous les toits du monde entier que la sentence a été appliquée dans son intégralité à la faveur d’une mascarade d’assemblée générale extraordinaire tenue à Sikasso le 29 novembre 2016. Mais mal leur en est pris deux ans après car le TAS vient de donner raison aux plaignants. La seule différence c’est que cette nouvelle sentence qui annule l’assemblée générale extraordinaire du 29 novembre 2016,  doit être appliquée par le comité de normalisation dirigée par Mme Daou Fatoumata Guindo nommée par la FIFA le 10 janvier 2018.  Aujourd’hui la présidente du Conor a l’occasion à jamais d’inscrire son nom en lettres d’or dans les annales du football malien en appliquant strictement la sentence du 15 novembre 2018 afin de mettre fin définitivement à la crise imposée au football malien depuis le 10 janvier 2015.Pour se faire elle doit tout simplement appliquer sans se fier aux interprétations incohérentes de ceux qui n’ont cessé de violer les statuts et règlement de la FEMAFOOT depuis le 8 octobre 2013. 

Que dit réellement la sentence du 15 novembre 2018 ?

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En effet  le tribunal arbitral du sport ordonne au Comité de Normalisation de convoquer les membres convoqués le 10 janvier 2015 après avoir constaté le refus manifeste du comité exécutif d’alors dirigé par l’ex-djihadiste du football malien d’appliquer la sentence du 4 octobre 2016. Du coup le TAS n’avait d’autre choix que d’annuler l’Assemblée générale extraordinaire du 29  novembre 2016 de la FEMAFOOT ainsi que toutes les décisions prises à cette occasion sont nulles et de nul effet, subsidiairement annulées. Le tribunal  persiste dans la nouvelle sentence en ordonnant au Comité de normalisation de la FEMAFOOT de convoquer une assemblée générale ordinaire en respectant les statuts et règlements de la FEMAFOOT conformément aux articles 31 ; 32 et 34. Quant à la liste des membres devant être convoqués à cette AGO, elle doit correspondre à celle sur base de laquelle de l’AGO du 10 janvier 2015. Ainsi pour la prochaine assemblée générale ordinaire les délégués qui devront participer sont déjà identifiés et connus. Sur cela la sentence du 15 novembre 2018 est très claire et nette en ces points 70 et 71.  En effet le point 70  stipule en ces termes : Partant, la prochaine AGO de la FEMAFOOT, que le Comité de normalisation  de la FEMAFOOT a pour mission de convoquer, doit être convoquée sur base de la liste des membres convoqués pour l’AGO du 10 janvier 2015. Quant au point 71, il stipule en ces termes : A cet égard, la Formation souligne qu’elle est bien consciente du fait qu’une telle convocation peut paraitre injuste aux yeux de certains membres de la FEMAFOOT, et particulièrement des nouveaux membres. Toutefois, l’obligation de retourner en arrière pour déterminer la liste des membres qu’il convient de convoquer à la prochaine AGO du 10 janvier 2015. Afin de permettre à la FEMAFOOT, aujourd’hui représentée par le Comité de Normalisation, de repartir sur des fondements sains, il est impératif de retourner en arrière dans le temps et de s’appuyer sur des bases non affectées par les irrégularités  subséquentes. Or, le premier moment dans le temps où ce critère fut rempli est antérieur à l’AGO du 10 janvier 2015. C’est dire donc les délégués au nombre de 55 sont repartis entre les 16 équipes de première division lors de la saison Sportive 2014-2015(le Stade Malien de Bamako, le Djoliba AC, le Réal de Bamako, le COB, le CSK, l’USFAS, l’ASOM, l’ASB, le CS Duguwolofila, les Onze créateurs de Niarela, le Mamahira AC de Kati, le Nianan, l’Avenir de Tombouctou, l’AS Police, Sabana de Mopti, AS Bakaridjan), des équipes de deuxième division et championnes des ligues régionales de 2014-2015(US Kita de Kayes, Buru Masa de Koulikoro, Tata national de Sikasso, Bronconi de Niono de Ségou, CASS de Sévaré de Mopti, AS Commune de Tombouctou, Soni de Gao, Atar club de Kidal et le FC Gaoussou de Bamako) et enfin les trois groupements sportifs( Association des entraineurs de football du Mali,  Association des médecins et kinésithérapeutes du Mali et l’union nationale des anciens footballeurs du Mali). Ce qui exclut les nouveaux membres comme le LCBA,  les Black Stars, Yeleen, l’AS Performance de Koulikoro et l’US Bougouni et en conséquence ne participeront pas à la prochaine assemblée générale ordinaire car n’étant pas membres de l’AGO du 10 janvier 2015 par contre le Soni de Gao et l’US Kita de Kayes seront présents car championnes de leurs ligues respectives lors de la saison 2014-2015. Mieux  le TAS dit rejeter d’avance toutes autres ou plus amples conclusions des parties dans son point 7 du dernier paragraphe. Partant de ces précisions il ne fait aucun doute les équipes évoluant en ligue 1 sont bel et bien identifiées à savoir les 16 cités plus haut car elles ne peuvent en aucun cas participer aux activités des assemblées générales de la FEMAFOOT et ne pas bénéficier des retombées de ces activités. La question qui mérite d’être répondue par les partisans ces nouveaux membres exclus ne sont pas les seuls membres de la FEMAFOOT. On peut citer l’ASKO, le Débo de Mopti, le Balazan de Ségou, le Stade malien de Sikasso, Al Farouk de Tombouctou, El Widj de Kidal, le Sigui de Kayes, l’Avenir de Banamba, Africa Foot de Bamako pour ne citer que ceux-ci. En tout état de cause c’est à Mme Daou Fatoumata Guindo de faire le choix entre l’honneur en appliquant la sentence du 15 novembre 2018 ou l’humiliation en imitant Boubacar Baba Diarraavec l’annulation de ses deux assemblées générales organisées à Bamako le 31 octobre 2015 et à Sikasso le 29 novembre 2016 pour violations flagrantes des statuts et règlement de la FEMAFOOT de 2011.

Affaire à suivre…

Saïd

La Mutation du 21 Décembre 2018

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