Pendant la période des grandes vacances, tous les élèves de l’Institut des jeunes aveugles du Mali (IJA) rentrent chez eux. Les élèves n’ayant aucun endroit où partir sont placés dans des familles d’accueil. 

En cette période de vacances, il n’y a pas assez d’affluence à l’Institut des jeunes aveugles du Mali. Depuis l’entrée, un immense vide accueille le visiteur. Seulement quelques jeunes, surtout des familles voisines de l’école,  s’y retrouvent pour préparer une chorégraphie, jouer au foot ou se faire consulter dans le centre ophtalmologique.

Selon Mahamadou Kouyaté, reprographe à l’institut, cette situation est normale et intervient chaque année à la période des grandes vacances. « A cette période, les jeunes n’ont pas d’activité au centre. Ils y sont internés durant l’année scolaire. Mais, pendant les vacances, ils sont repartis entre les familles d’accueil et d’autres rejoignent leurs familles« , explique M. Kouyaté.

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A l’Ija, la priorité est la scolarisation des déficients visuels. Concomitamment les jeunes apprennent des métiers comme la fabrication de la craie et bien d’autres. En effet, au sein de l’Ija, il y a la Société des productions des craies (Soprane) et celle spécialisée dans la fabrique des serpillières. « Cette entreprise n’est constituée que des jeunes aveugles. La société des produits artisanaux où sont fabriquées la craie et les serpillières a de nombreuses difficultés en ce moment. Cette société, qui contribue énormément au développement du centre, est en mauvaise pente« , révèle le reprographe Kouyaté. Et de préciser : « Nos magasins sont pleins. Nous ne produisons plus, car l’écoulement est devenu difficile. Nous n’avons plus les marchés de l’État, ni d’autres structures ce qui renvoie les jeunes en chômage technique« . Il ajoute : « nous manquons aussi de matière première« .

Nonobstant, Issiaka Diabaté, directeur des études, se dit heureux du travail abattu par ses confrères pour soutenir le développement du centre. Selon lui, cette année, en dépit des difficultés rencontrées, les résultats sont satisfaisants. Il espère plus de soutien de l’État pour faciliter la formation et l’intégration des jeunes déficients au Mali.

Djénébou Kané

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