Une femme souriante, confiante et solidaire, Mme Sogoba Oumou Sow est une femme au foyer à Baguinéda très déterminée pour l’autonomisation des filles et des femmes. Mère de sept (7) enfants, quatre garçons et trois filles, elle est promotrice d’un petit centre de formation ‘’Centre Miriya Walé’’. Dans son centre, elle forme à la fabrication des sacs et écharpes en file de résine. Le nom Miriya Walé est une expression bambara, elle explique que cela veut dire ‘’mettre en pratique une idée’’.

La jeune mère âgée d’une trentaine d’années est une personne trop sensible et ouverte aux autres. Elle dit être consciente que la jeunesse et les femmes sont l’avenir du pays et selon elle pour que le Mali puisse avoir un avenir prometteur, il faudra que chacun s’implique dans l’éducation et la formation professionnelle des enfants. ‘’Moi avec le très peu de moyens que j’ai, je me suis impliqué dans le développement de ma localité, Baguinéda, à travers mon centre’’, affirme-t-elle.  

‘’Miriya Walé est aussi une école, j’ai des enseignants qui renforcent les capacités des jeunes filles qui sont dans les classe primaire et secondaire. Pour les femmes qui n’ont jamais été à l’école aussi nous avons des maîtres qui leur enseignent les notions de bases pour leur permettre de pouvoir lire et écrire en français’’, assure Mme Sogoba. 

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Très soucieux de la bonne éducation des enfants, elle explique avoir créé ce centre pour non seulement apprendre un métier aux filles, mais aussi aidé les parents dans l’éducation des enfants. ‘’Miriya Walé n’est pas seulement un centre d’apprentissage, mais c’est aussi un second foyer pour les enfants’’, confie-t-elle. Aimée et appréciée par les enfants de Baguinéda et très attentionnée envers les enfants, elle a été surnommée ‘’Maman bon cœur’’.  

Elle assure elle-même la formation en fabrique de sacs et écharpe en file de résine et à engager des enseignants pour les études. ‘’Les enfants ne payent rien pour leur formation et c’est moi qui me charge de la facture des professeurs et de la maison qui nous sert de siège’’ révèle-t-elle. 

Mme Sogoba Oumou Sow explique qu’elle a appris son métier aux côtés de sa maman, qui est elle aussi une femme courageuse et battante. ‘’Quand j’étais petite, ma mère m’obligeait à apprendre ce métier, en ce moment je ne savais même pas que cela allait me servir un jour à plus forte raison servir d’autres personnes à travers moi. Ma mère, pour me réconforter quand je faisais mauvaise mine, me disait de ne jamais sous-estimer un métier ou une connaissance car on ne sait jamais ce qui pourra nous être utile dans les jours à venir’’, dit-elle.

Selon ses dires, elle n’a pour le moment pas de partenaire technique ou financier, c’est elle-même qui prend en charge tous les frais de formation du centre en plus des factures de location et de l’électricité. ‘’Certes c’est une grande charge, mais voir ses enfants laissés à leur sort m’attriste. Parfois je prends du crédit pour payer les factures ou souvent ma famille m’aide’’, confie-t-elle avec un visage fier et souriant.

Une femme dévouée pour son mari

En plus d’être promotrice du centre Miriya Walé, Mme Sogoba Oumou Sow est aussi une épouse et mère de famille. Elle jongle tout son temps entre l’entretien de son mari, ses enfants, le centre et son petit business, ‘’chaque jour, à partir de 16h, je vends au bord du goudron des fruits, des pommes de terre et quelques légumes’’, explique-t-elle.

Elle affirme que son mari la soutient totalement dans ses activités et des fois l’aide pour l’entretien des enfants.

Son époux, un chauffeur de Sotrama sur l’axe Bamako-Baguinéda, est depuis un certain temps en chômage technique donc de ce fait c’est grâce aux petits revenus de Mme Sogoba que la plupart des dépenses de la famille sont garanties.

Chaque jour Mme Sogoba affirme se lever à 05h pour préparer en même temps le petit déjeuner et le déjeuner avant de se rendre dans son centre. ‘’Le centre ne m’empêche en aucun cas d’accomplir mes tâches de femme au foyer, au contraire être mère m’encourage à m’impliquer davantage pour mon centre, car dans les jours à venir, l’un de ses enfants peuvent être des grands entrepreneurs et ce jour-là je serai très fière’’, explique la maman Oumou Sow. 

Hamady Sow

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