Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a commémoré hier la journée mondiale/semaine nationale de lutte contre le paludisme. En prélude à cette journée, le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a échangé avec la presse sur les résultats et défis de cette lutte aujourd’hui pour le Mali.
En sa conférence de presse du mercredi 23 avril, le PNLP a fait le point sur la situation du paludisme du Mali. Selon l’annuaire statistique du système local d’information sanitaire (SLIS), en 2018, 2 614 104 cas de paludisme ont été confirmés dont 750 973 cas grave. Sur ce nombre, 97 % de paludisme simples ont été traités par CTA (Combinaison à base d’artemisinine).
Pour qui est la distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide selon les chiffres, plus de 1, 6 million de MILD ont été distribués en routine et plus de 3,8 millions de MILD durant la campagne de couverture universelle dans les régions de Koulikoro de Sikasso. Ces efforts ont été obtenus selon le directeur du programme Idrissa Cissé grâce à l’engagement des autorités et des partenaires. Mais, ils doivent aller au de-là, selon lui, pour atteindre la vision du PNLP, un Mali sans paludisme à l’horizon 2030. Pour M. Cissé la lutte contre le paludisme ne doit pas être un problème seul du secteur de la santé. Dans ses perspectives, le PNLP envisage de renforcer la mobilisation des ressources financières surtout nationales en vue de combler du plan stratégique 2018-2022. Pour cette année le PNLP veut poursuivre la couverture universelle en MILD et la CPS dans les pays.
Selon le directeur un accent particulier sera mis sur les cinq régions du nord en 2019. » C’est des régions à risque. Nous nous rendons compte que certaines régions du nord comme Tombouctou, Gao sont en train de déclarer beaucoup de cas. Notre souci aujourd’hui c’est couvrir ces régions y compris la région de Ségou. Là où ils ne pourront pas intervenir, des partenaires serviront de relais ».Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique était représenté à la conférence par son chargé de communication, Markatié Dao.
Kadiatou Mouyi Doumbia
Mali Tribune du 26 avril 2019