La fête du 31 décembre est une tradition de plus en plus respectée par les Bamakois. A chaque période de cette année, la capitale est bouillonnante à cause des préparatifs.
Le Saint sylvestre est l’occasion de se retrouver entre amis et avec de proches afin de célébrer en beauté la fin d’année. C’est l’opportunité de prendre des bonnes résolutions pour l’année prochaine. C’est aussi l’occasion des dépenses excessives.
Chez les jeunes branchés de la place, c’est encore plus sérieux. Car ils économisent en avance pour pouvoir faire face aux dépenses de ce mois. Ils souhaitent célébrer cette fête dans un contexte bien explosif et inoubliable. Les préparatifs qui entourent cette nuit occasionnent d’énormes dépenses et de nombreuses personnes épuisent leur cagnotte.
« Depuis le mois d’octobre, j’ai commencé à mettre de côté pour mes dépenses de ce mois car la charge sera un peu élevée. Il faut une cotisation d’au moins 25 000 F CFA pour notre diner qui est un rituel au sein de notre grin. Il me faut un costume que j’ai déjà commandé de la France ainsi que mon soulier qui est en moyenne dans les 250 000 F CFA. Le jour J, c’est un concours de l’élégance. Les hommes sont dans leurs beaux costumes et les femmes dans leurs plus belles parures. Et pour être au top et roi de la sape, il faut vraiment dépenser », explique Mohammed Togola, un jeune dit “branché” de la capitale.
Les idées sont partagées sur cette célébration. Il y a deux catégories de fêtards : ceux qui veulent faire une fête grandiose et ceux qui pensent qu’il ne faut pas se ruiner juste pour quelques heures.
« Actuellement, l’heure n’est pas aux dépenses énormes compte tenu de la cherté de la vie et le contexte social. La fête n’est plus dans mon agenda. Avant, jetais toujours prêt pour le 31. Je faisais d’énormes dépenses. Mais aujourd’hui, je fête en toute. Je reste à la maison avec la famille. J’y regarde la télé, c’est le plus important », affirme Soumaïla Mariko, un jeune cadre de la place.
Aïchatou Konaré